Les cerveaux de l'affaire Norbourg

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Akim

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Serge Beugré



43 ans, vice-président
Ancien collègue de Vincent Lacroix à la Caisse de dépôt et placement du Québec, M. Beugré était le principal stratège financier de Norbourg. Né en Côte-d'Ivoire, M. Beugré a contribué à recruter pour Norbourg plusieurs jeunes et talentueux informaticiens originaires d'Afrique francophone. M. Beugré était aussi le plus proche collaborateur de M. Lacroix dans les opérations internationales de Norbourg, notamment en Europe où il a accompagné M. Lacroix dans plusieurs voyages mélangeant affaires et plaisir à la Norbourg. M. Beugré siégeait, comme M. Lacroix, au conseil d'administration d'Eurobourg, la filiale suisse de Norbourg. M. Beugré a été identifié par Vincent Lacroix comme l'un des membres du «quart de nuit» des inspections de l'AMF, un commando de faussaires qui faisaient des faux à la chaîne durant la nuit pour satisfaire les requêtes faites le jour même par l'AMF.



Félicien Souka



37 ans, informaticien
Pendant le procès pénal de Vincent Lacroix l'an dernier, ce crack de l'informatique s'est trouvé au coeur des discussions sur la manipulation de données et de documents chez Norbourg. Selon une poursuite au civil et des témoignages, M. Souka a mis au point un logiciel permettant de falsifier divers documents financiers, courriels et autres pour maquiller le détournement de fonds. Norbourg pouvait ainsi générer des répliques exactes des pages Internet sécurisées d'institutions financières présentant les avoirs sous gestion non détournés des fonds Norbourg. D'abord employé chez Norbourg, M. Souka fut relogé dans un bungalow anonyme de Candiac acheté par M. Lacroix. Il devint consultant et nomma sa firme «Logique de données Polymorphe». Durant le procès pénal où l'AMF a fait condamner Vincent Lacroix, le rôle de M. Souka dans le maquillage de la comptabilité de Norbourg a été souligné avec force détails.



Jean Cholette



45 ans, contrôleur financier
Jean Cholette faisait le service chez Norbourg pour une firme de logiciels financiers avant d'être engagé par Vincent Lacroix pour la tenue de livres comptables aux débuts de Norbourg. Il fut contrôleur et seul responsable des finances jusqu'à ce que M. Lacroix le remplace comme vice-président aux Finances par Éric Asselin (jusque-là enquêteur à la Commission des valeurs mobilières du Québec). Proche de M. Lacroix et de la haute direction du groupe, M. Cholette a été décrit durant diverses procédures comme le responsable de la «petite caisse» à laquelle M. Lacroix s'abreuvait pour ses nombreuses dépenses en argent liquide. M. Asselin a déjà affirmé que seuls MM. Lacroix et Cholette avaient accès au fameux compte fantôme de Norbourg, qui a servi à siphonner les fonds Norbourg. M. Cholette, cependant, a montré du doigt M. Asselin à ce sujet.



Jean Renaud



40 ans, fonctionnaire
Jean Renaud est un ancien camarade de classe de Vincent Lacroix (et coéquipier dans l'équipe de hockey de la faculté d'administration) à l'Université de Sherbrooke. Devenu fonctionnaire au ministère des Finances, c'est M. Renaud qui était chargé d'analyser les demandes de subventions faites par Norbourg au gouvernement du Québec en 2001. M. Lacroix a témoigné avoir versé 100 000$ à M. Renaud pour s'assurer que Norbourg obtienne 1 million de dollars d'aide gouvernementale (ce que M. Renaud a catégoriquement démenti). Par après, M. Renaud a pris un congé sans solde durant lequel il s'est retrouvé consultant chez Norbourg, où il a notamment contribué à la préparation d'une déclaration fiscale que M. Lacroix a reconnue fausse depuis. M. Renaud s'est évanoui dans les locaux de Norbourg, le 25 août 2005, au moment où la GRC est débarquée en force lors de sa perquisition. Il n'en était pas à sa première perquisition: durant son congé sans solde, le fonctionnaire s'était aussi retrouvé au centre d'une vaste enquête de Revenu Québec, qui a culminé en janvier 2005 par 123 perquisitions dans 20 villes du Québec au sujet de faux crédits d'impôt totalisant 659 200$. Il est poursuivi au civil pour 421 000$ dans la faillite de Norbourg.



Rémi Deschambault



57 ans, comptable
Le comptable Rémi Deschambault et sa firme Deschambault Saint-Jean ont été vérificateurs pour une série d'états financiers de Norbourg. L'AMF a démontré lors du procès de M. Lacroix que les états financiers ont été falsifiés. Son bureau et un casier dans son condo de Laprairie ont été perquisitionnés par la GRC et l'AMF le 25 août 2005, en même temps que Norbourg. M. Deschambault siégeait aussi au conseil d'administration de la Caisse populaire de Laprairie, où Norbourg ouvrit plusieurs comptes, à sa suggestion, selon une poursuite au civil. Un de ces comptes est le compte fantôme par lequel circulèrent des millions de dollars. Il a vendu à Vincent Lacroix un édifice rénové du Vieux Laprairie, à un prix qualifié de surévalué par le syndic de la faillite de Norbourg, qui le poursuit pour 900 000$.
 
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