Un homme soupçonné d’être le voleur de poussettes de Rosemont a été arrêté hier par la police de Montréal.
«Je suis vraiment content que ça se finisse comme ça, qu’il ne s’en tire pas sans conséquence», a lancé Sébastien Mignault, le père de famille qui s’était improvisé détective il y a deux semaines afin de traquer celui qui s’était emparé de sa poussette.
Après avoir été interrogé par les enquêteurs, le présumé cambrioleur qui, selon nos informations, serait un homme de 42 ans, a été libéré avec une promesse de comparaitre. Jusqu’à présent, les autorités auraient été en mesure de le relier à trois dossiers.
Le suspect a déjà eu affaire à la justice dans le passé, notamment pour des histoires de possession de marijuana et d’agression armée. Il a également été envoyé derrière les barreaux en 1997 pour un vol de plus de 5000$ en plus d’avoir possédé des outils de cambriolage.
Cette fois-ci, des accusations de vol, d’introduction par effraction et de recel risquent d’être déposées contre lui.
La semaine dernière, Le Journal avait trouvé des dizaines de témoignages sur les réseaux sociaux de parents qui alléguaient s’être fait voler leur poussette alors que celles-ci se trouvaient dans les aires communes de leur immeuble à logements ou encore dans leur véhicule verrouillé.
Furieux de s’être fait dérober sa poussette valant 600$, Sébastien Mignault a pour sa part décidé d’aller plus loin qu’une simple publication sur Facebook.
Le lendemain du vol, sa conjointe a eu la surprise de trouver leur poussette, annoncée à une fraction du prix, sur le site de petites annonces Kijii.
M. Mignault s’est donc fait passer pour un acheteur potentiel et a donné rendez-vous au voleur afin de le confronter. Un copain qui l’accompagnait s’est assuré de prendre des photos du bandit afin de les faire parvenir à la police. Tout indique que l'homme qui a été arrêté est celui à qui le père de famille a donné rendez-vous il y a deux semaines près du métro Joliette.
Aux yeux de l’entrepreneur de 41 ans, c’était son petit garçon que le cambrioleur brimait en proférant un tel geste.
«Ce n’est pas moi ni ma blonde qu’on a volés, c’est mon fils. C’est son moyen de transport. C’est insensé de penser que quelqu’un peut voler ça à un être aussi inoffensif», avait-il confié la semaine dernière.