Québec veut interdire le «Bonjour-Hi!»
(Québec) Québec cherche le moyen d’interdire la formule « Bonjour-Hi ! » pour faire en sorte que le français soit la seule langue d’accueil dans les commerces et les services publics.
C’est ce qu’à affirmé vendredi le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, au terme d’une interpellation de deux heures à l’Assemblée nationale sur le « renforcement de la loi 101 ».
« Les gens souhaitent être accueillis en français », a-t-il déclaré en mêlée de presse, sans toutefois préciser comment il entendait procéder, concrètement.
Le ministre, qui se dit pragmatique et pour qui les lois québécoises doivent être facilement « applicables », a néanmoins affirmé vouloir donner suite aux motions adoptées unanimement à l’Assemblée nationale.
La plus récente de ces motions, présentée par le Parti québécois (PQ), invitait « tous les commerçants et tous les salariés qui sont en contact avec la clientèle locale et internationale à l’accueillir chaleureusement avec le mot "bonjour" ».
Il a cité des données de l’Office québécois de la langue française (OQLF), selon lesquelles l’accueil en français à Montréal serait passé de 84 % à 75 % entre 2010 et 2017.
L’Assemblée nationale tient à l’accueil uniquement en français, a poursuivi le ministre, « et je pense que je vais devoir traduire ça dans des mesures au cours des prochains mois avec la réforme que je vais proposer ».