Twon
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Un article que j'aime.
http://blogues.canoe.ca/ericduhaime/author/eric-duhaime/
Un récent fait divers apporte de l’eau au moulin des partisans du port d’armes aux États-Unis et aux conservateurs qui tentent de renforcer le principe de légitime défense au Canada.
HISTOIRE VRAIE
À deux heures du matin, la nuit du Jour de l’An, une veuve de 18 ans de Blandchard en Oklahoma, Sarah McKinley, reçoit la visite d’intrus qui tentent d’entrer dans sa maison mobile. Apercevant le couteau de 12 pouces d’un des deux agresseurs, Sarah bloque l’entrée avec son sofa, tente de cacher son poupon de 3 mois et sort son fusil.
Elle appelle la police, mentionne qu’elle est armée et demande si elle peut tirer sur l’homme qui défonce sa porte. L’opératrice lui répond de tout faire pour protéger elle et son bébé.
Lorsque l’indésirable force l’entrée, un coup de feu retentit.
Les policiers arrivent quelques instants plus tard. Ils constatent la mort du truand et reconnaissent que Sarah a agi en parfaite légitime défense. L’affaire est immédiatement classée.
Trente-et-un états américains appliquent une « Castle Doctrine » qui désigne la résidence comme un endroit où on peut jouir d’une protection contre toute forme d’attaque ou d’intrusion. Ça donne le droit au propriétaire d’utiliser la force, pouvant même provoquer la mort.
ET SI SARAH ÉTAIT QUÉBÉCOISE?
D’abord, Sarah n’aurait probablement pas eu d’arme à feu. Pour paraphraser notre ministre de la Sécurité publique, les simples citoyens ne devraient pas posséder une arme pour se défendre. La priorité de notre gouvernement, c’est plutôt de se doter d’un registre québécois pour incommoder les honnêtes propriétaires de fusils de chasse.
Ensuite, l’opératrice du 911 au Québec n’aurait jamais pu inviter une victime à tirer sur son agresseur.
Si Sarah l’avait quand même fait, elle aurait probablement subie le même sort que ce gars de Toronto qui l’été dernier reconduisait sa blonde chez elle. À son arrivée, un voleur se trouvait à l’intérieur alors que la mère de sa copine y dormait. L’homme de 28 ans est entré dans la maison armé d’un couteau et a poignardé le cambrioleur. Il a été accusé d’assaut, passible de 14 ans de prison.
Ou la célèbre cause à l’automne 2010 d’un petit commerçant, David Chen, qui avait attrapé et ligoté un voleur avant d’appeler la police. Une fois arrivées sur les lieux, les policiers accusèrent Monsieur Chen d’avoir séquestré le criminel.
Au Canada, nous n’avons pas de « doctrine du château ». Les sections portant sur la légitime défense du Code criminel sont excessivement complexes. La force utilisée doit être « raisonnable » et « proportionnelle ».
Heureusement, les conservateurs tentent présentement de renforcer ces dispositions via le projet de loi C-26. Pendant ce temps-là, notre ministre de la Justice au Québec s’insurge contre le gouvernement fédéral parce que celui-ci souhaite imposer des peines plus sévères aux criminels.
Une Sarah québécoise aurait peut-être été battue, violée ou carrément tuée avec son poupon. Ou si elle avait fusillé son agresseur, elle croupirait peut-être déjà en prison et son fils confié à la DPJ.
Ne venez s’il-vous-plait pas me dire qu’il s’agit là de « valeurs québécoises »!
http://blogues.canoe.ca/ericduhaime/author/eric-duhaime/
Un récent fait divers apporte de l’eau au moulin des partisans du port d’armes aux États-Unis et aux conservateurs qui tentent de renforcer le principe de légitime défense au Canada.
HISTOIRE VRAIE
À deux heures du matin, la nuit du Jour de l’An, une veuve de 18 ans de Blandchard en Oklahoma, Sarah McKinley, reçoit la visite d’intrus qui tentent d’entrer dans sa maison mobile. Apercevant le couteau de 12 pouces d’un des deux agresseurs, Sarah bloque l’entrée avec son sofa, tente de cacher son poupon de 3 mois et sort son fusil.
Elle appelle la police, mentionne qu’elle est armée et demande si elle peut tirer sur l’homme qui défonce sa porte. L’opératrice lui répond de tout faire pour protéger elle et son bébé.
Lorsque l’indésirable force l’entrée, un coup de feu retentit.
Les policiers arrivent quelques instants plus tard. Ils constatent la mort du truand et reconnaissent que Sarah a agi en parfaite légitime défense. L’affaire est immédiatement classée.
Trente-et-un états américains appliquent une « Castle Doctrine » qui désigne la résidence comme un endroit où on peut jouir d’une protection contre toute forme d’attaque ou d’intrusion. Ça donne le droit au propriétaire d’utiliser la force, pouvant même provoquer la mort.
ET SI SARAH ÉTAIT QUÉBÉCOISE?
D’abord, Sarah n’aurait probablement pas eu d’arme à feu. Pour paraphraser notre ministre de la Sécurité publique, les simples citoyens ne devraient pas posséder une arme pour se défendre. La priorité de notre gouvernement, c’est plutôt de se doter d’un registre québécois pour incommoder les honnêtes propriétaires de fusils de chasse.
Ensuite, l’opératrice du 911 au Québec n’aurait jamais pu inviter une victime à tirer sur son agresseur.
Si Sarah l’avait quand même fait, elle aurait probablement subie le même sort que ce gars de Toronto qui l’été dernier reconduisait sa blonde chez elle. À son arrivée, un voleur se trouvait à l’intérieur alors que la mère de sa copine y dormait. L’homme de 28 ans est entré dans la maison armé d’un couteau et a poignardé le cambrioleur. Il a été accusé d’assaut, passible de 14 ans de prison.
Ou la célèbre cause à l’automne 2010 d’un petit commerçant, David Chen, qui avait attrapé et ligoté un voleur avant d’appeler la police. Une fois arrivées sur les lieux, les policiers accusèrent Monsieur Chen d’avoir séquestré le criminel.
Au Canada, nous n’avons pas de « doctrine du château ». Les sections portant sur la légitime défense du Code criminel sont excessivement complexes. La force utilisée doit être « raisonnable » et « proportionnelle ».
Heureusement, les conservateurs tentent présentement de renforcer ces dispositions via le projet de loi C-26. Pendant ce temps-là, notre ministre de la Justice au Québec s’insurge contre le gouvernement fédéral parce que celui-ci souhaite imposer des peines plus sévères aux criminels.
Une Sarah québécoise aurait peut-être été battue, violée ou carrément tuée avec son poupon. Ou si elle avait fusillé son agresseur, elle croupirait peut-être déjà en prison et son fils confié à la DPJ.
Ne venez s’il-vous-plait pas me dire qu’il s’agit là de « valeurs québécoises »!