Article de la SRC sur les tuners

Roy

Well-known member
http://ici.radio-canada.ca/regions/...es-voitures-modifiees-banlieue-montreal.shtml

Ils ont entre 17 et 30 ans, habitent la banlieue et sont prêts à investir beaucoup d'argent dans leur passion : les voitures modifiées. Des rassemblements de bolides tape-à-l'oeil sont régulièrement organisés dans la couronne montréalaise, notamment dans des stationnements de commerces. Incursion dans un monde de passionnés qui flirtent entre légalité et illégalité.

Une chronique de Marie-Ève Tremblay, du Grand MontréalCourriel
Cette chronique vous est offerte en deux versions : la version vidéo, pour l'expérience complète en sons et lumières, et la version écrite, toute en silence, pour ceux qui préfèrent éviter le bruit des moteurs vrombissants...

En VIDÉO...


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À L'ÉCRIT...

Roxane a 19 ans. Elle est récemment retournée vivre chez ses parents, a choisi d'endurer sa « petite Nissan toute vieille » et économise son argent avec un seul objectif en tête. « Je vais l'avoir un moment ma voiture, je vais l'avoir ma 350Z. »

Pour les non-initiés - et l'auteure de ces lignes en fait partie -, une 350Z, ça ressemble à ça :


Nous avons rencontré Roxane à la Place St-Eustache. La nuit était tombée et des dizaines de jeunes passionnés de voitures modifiées étaient réunis dans le stationnement. Un rassemblement comme on en voit quotidiennement en banlieue de Montréal. Dans le langage du milieu, on les appelle des meets.

« Les policiers ici, ils nous laissent aller. Tant qu'on se ramasse, qu'on tient les lieux propres, qu'on ne fait pas de bruit. Il n'y a pas de grosse musique, on ne dérange personne. Il y a du monde qui vient d'un peu partout sur la Rive-Nord. »
— Alexandre Guay, 25 ans
« Moi, j'aime bien mieux venir ici, garder mon argent, pas la dépenser dans la drogue. Et sûrement pas dans l'alcool », explique Roxane.

Parce que « monter » sa voiture, ça coûte cher! Parlez-en à Jérémie, 21 ans, que nous avons croisé à l'autodrome de Saint-Eustache. Ce peintre en carrosserie a investi 40 000 $ dans sa Datsun 280Z. Sa voiture est comme sa carte d'affaires. Il l'expose, mais il l'utilise aussi sur la route. Il a choisi de rester chez ses parents pour se consacrer davantage à sa passion.


« Nous, c'est pas être illégal ce qu'on aime. On fait ce qu'on aime et ce qu'on trouve beau. On essaie de le faire en respectant le plus qu'on peut. »

Patates 2000, LE lieu de rendez-vous

Quelques kilomètres plus loin, une centaine de véhicules se retrouvent tous les lundis devant le restaurant Patates 2000, près de l'autoroute 440, à Laval. Selon plusieurs, il s'agit du plus important rassemblement de voitures modifiées au Québec. Encore une fois, même clientèle. Entre 17 et 30 ans.

La police de Laval le reconnaît, c'est un phénomène. Elle tolère ces rassemblements, mais elle n'hésite pas à intervenir s'il y a des dérapages. Cet été, des dizaines de plaintes ont été déposées à la police pour bruit et vitesse.

« On est arrivé un soir et il y avait des gens qui étaient carrément assis avec des chaises sur le bord de la voie de service. Des gens faisaient des décollages très rapides et ça pouvait mettre en danger les usagers de la route. »
— - Daniel Guérin, de la police de Laval
Des policiers patrouillent le secteur ces soirs et veillent au grain quant au respect du Code de la route. L'intersection des autoroutes 15 et 440, incluant les voies de service, est l'un des endroits au Québec où l'on recense le plus d'accidents, ajoute Daniel Guérin.


Entre la passion et la légalité

Comment fait-on pour respecter les règles tout en vivant notre passion? Carl Nadeau, spécialiste en course automobile, répond : « La ligne est mince, mais c'est surtout de se servir de sa tête à la base. Parce que modifier une voiture, si on le fait bien, si on le fait dans les règles de l'art, on n'interfère pas avec la sécurité. Au contraire, souvent, on va améliorer la tenue de route, on va améliorer le freinage. Alors là, dire que ça rend l'auto dangereuse, ce n'est pas vrai. Par contre, c'est les extrêmes. »

Quoi qu'il en soit, la police et les passionnés cherchent un terrain d'entente afin que cette activité puisse continuer d'exister, mais en toute sécurité.
 
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