(Québec) Le neveu européen d'une victime de la tuerie à la Grande mosquée de Québec aurait fait des menaces de mort à Alexandre Bissonnette et sa famille.
Mohamed-Amine Ben-Faras, 33 ans, est débarqué au Québec mercredi dernier, en provenance de Londres.
L'homme, né au Maroc, a étudié en Allemagne puis aurait vécu en Italie, où il s'est marié.
Mohamed-Amine Ben-Faras s'est présenté à des membres de la communauté musulmane comme le neveu d'Azzedine Soufiane, l'épicier d'origine marocaine qui a été abattu avec cinq autres personnes après la prière du soir, le 29 janvier.
Dès le lendemain de son arrivée, Ben-Faras aurait transmis à plusieurs personnes une menace de causer la mort ou des lésions corporelles à l'auteur présumé de la tuerie, Alexandre Bissonnette ainsi qu'aux parents de ce dernier.
L'homme a été arrêté samedi et a comparu lundi matin à partir du centre de détention.
Très poli, Ben-Faras a salué le juge Alain Morand qui présidait sa comparution. Il a été déçu de voir la Couronne s'opposer à sa remise en liberté, le temps de faire des vérifications.
La GRC a été chargée de communiquer avec les services de police en Italie et en Allemagne pour vérifier les antécédents et le profil de Mohamed-Amine Ben-Faras, décrit comme un chômeur.
« Je veux aller en liberté maintenant ! », a réclamé l'accusé. « Je comprends, tout le monde veut ça. », a rétorqué le juge, avant de reporter l'enquête sous cautionnement à jeudi après-midi.
L'avocat de Mohamed-Amine Ben-Faras, Me Benoît Labrecque, a demandé la présence d'un traducteur anglais-français pour son client, qui semblait mal comprendre les procédures.
Les parents de Mohamed-Amine Ben-Faras, un couple de New-Yorkais, ont été interceptés par la police alors qu'ils venaient rejoindre leur fils à Québec. Ils n'ont été accusés de rien et sont repartis aux États-Unis.
Avant que Mohamed-Amine Ben-Faras ne soit envoyé à l'Établissement de détention de Québec, où se trouve aussi Alexandre Bissonnette, la Couronne s'est assurée que des mesures de sécurité soient prises afin que les prévenus ne puissent se croiser.