« Modifier une loi fédérale, ce n’est pas comme sortir un lapin d’un chapeau, lance Hubert Sacy, directeur de l’organisme qui vise à améliorer la relation des Québécois avec l’alcool. Notre problème n’est pas de savoir si c’est 0,05 au lieu de 0,08. [C'est plutôt] qu’est-ce qui, dans les circonstances actuelles, va améliorer le plus la sécurité routière? »
Selon lui, il faut plutôt adopter une série de mesures pour s’attaquer au problème de l’alcool au volant.
Opter pour un cocktail de mesures
« Il n’y a pas suffisamment de contrôles routiers au Québec, illustre M. Sacy. Environ 70 % des Québécois n’ont pas la perception qu’ils se feront épingler dans un barrage. »
Tant que cette perception perdure, des gens prendront encore le volant avec des facultés affaiblies, explique le directeur d’Éduc’alcool.
D’autre part, les policiers devraient pouvoir effectuer des tests d’alcoolémie aléatoires, ajoute-t-il. Actuellement, ils ne peuvent tester un automobiliste que s’ils ont un doute raisonnable qu’il est en état d’ébriété.
Enfin, les barmans et les serveurs ne reçoivent pas de formation obligatoire pour s'occuper des clients éméchés qui pensent prendre le volant, contrairement à ce qui se passe dans d'autres provinces, explique M. Sacy.