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Délit de fuite mortel: en liberté sous de sévères conditions
PAULE VERMOT-DESROCHES
Le Nouvelliste
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Trois-Rivières — Amosi Niyonkuru, ce Drummondvillois de 21 ans accusé relativement au délit de fuite mortel survenu à Trois-Rivières jeudi dernier, a pu retrouver sa liberté lundi midi au palais de justice de Trois-Rivières, en attendant la suite des procédures. Toutefois, le jeune homme devra respecter de sévères conditions qui lui ont été dictées par le tribunal.
On se souviendra que le jeune homme fait face à trois chefs d’accusation en lien avec ce délit de fuite qui a causé la mort de Jeannot Beaupré, 63 ans, au pied de la côte Plouffe jeudi midi. Selon les premières constatations, un policier à pied aurait tenté de parler au jeune homme qui se trouvait dans son véhicule, après que le détecteur de plaques d’immatriculation eut détecté une plaque impayée. Le jeune homme aurait alors fui les lieux et roulé à une vitesse estimée à 100 m/h, avant de percuter le véhicule de la victime ainsi que d’autres véhicules à l’intersection de la côte Plouffe et de la rue Sainte-Marguerite.
Il fait maintenant face à trois chefs d’accusation, dont conduite dangereuse causant la mort et fuite d’un agent de la paix causant la mort. Ce seul chef pourrait lui valoir une peine d’emprisonnement à perpétuité.
La cour a toutefois consenti à lui rendre sa liberté pour la suite des procédures, mais il devra respecter de sévères conditions. Il s’est d’abord engagé pour un montant de 10 000$ sans dépôt, et son père s’engage également pour 5000$ sans dépôt. Il lui sera interdit de conduire tout véhicule moteur et a dû remettre son permis de conduire. Par ailleurs, Niyonkuru ne pourra pas quitter le Québec ni présenter une demande de passeport, et devra poursuivre ses cours de francisation. Le jeune homme qui parle le Kirundi, un dialecte de l’Afrique de l’Est, a eu recours à un interprète lundi midi lors de son retour en cour, interprète qui a aussi dû traduire l’ensemble des procédures pour le père du suspect, qui était présent pour offrir des garanties.
L’accusé n’a en outre pas le droit d’entrer en contact avec trois témoins potentiels, de même qu’avec les membres de la famille de Jeannot Beaupré.
Selon le procureur de la Couronne, Me Julien Beauchamp-Laliberté, ces nombreuses conditions étaient objectivement acceptables pour la poursuite afin de fournir les garanties nécessaires à assurer la protection du public.
Sa cause a été reportée au 5 octobre pour divulgation complète de la preuve.