Québec solidaire veut que les hygiénistes dentaires puissent pratiquer sans la supervision d’un dentiste, ce qui leur permettrait notamment de faire de la prévention dans les écoles et baisserait le coût des nettoyages.
Manon Massé en fait l’annonce lundi en compagnie de son candidat Vincent Marissal dans la circonscription de Rosemont, qu’ils espèrent ravir au chef du PQ Jean-François Lisée.
Actuellement, les hygiénistes dentaires sont formés non seulement pour faire le nettoyage et le détartrage des bouches, mais également pour faire de la prévention. Or, le Code des professions ne leur permet pas d’effectuer ces actes sans être «subordonnés» à un dentiste, a expliqué Mme Massé.
En majorité des femmes, elles ont encore moins de latitude que les infirmières, selon la porte-parole de QS.
Une réforme du Code des professions suffirait pour leur donner l’autonomie qu’elles ont sans problème ailleurs au Canada. «On est derrière toutes les autres provinces canadiennes en matière de santé bucco-dentaire», affirme Rachel Beaudry, une hygiéniste de 40 ans d’expérience présente lors de l’annonce.
Cette réforme permettrait donc aux hygiénistes de pouvoir pratiquer dans les CLSC ou de faire de la prévention dans les CPE et écoles. Les examens et nettoyages reviendraient aussi moins chers aux usagers que ce qu’ils paient actuellement.
Mme Massé estime que la principale raison qui a empêché le gouvernement d’aller de l’avant avec cette réforme est le ministre de la Santé Gaétan Barrette. «Le lobby des chirurgiens-dentistes fonctionne avec le PLQ», a-t-elle émis comme hypothèse.
Québec solidaire s’engage d’ailleurs à faire en sorte que tous les Québécois aient accès à une assurance dentaire, une mesure maintes fois répétée depuis le début de la campagne.