Je n’ai donc aucun problème à entendre le duo Arruda-Legault parler maintenant d’immunité collective. Mais je suis de ceux qui pensent que le Québec n’est pas encore prêt à encaisser les conséquences de cette promiscuité catalysée. Pourquoi ? Parce qu’il manque de personnel, de tests, de médicaments, de masques, de blouses et même d’organisation pour parler d’ouverture vers une immunité collective. La catastrophe tristement et largement documentée qui se joue dans les CHSLD démontre chaque jour que nous ne sommes pas prêts. Avec déjà plus de 4000 membres du personnel hospitalier atteints, il m’apparaît évident qu’une ruée de parents affectés vers les hôpitaux anéantirait tous les efforts réalisés jusqu’ici.
Oui, à la volonté d’immunisation, mais il faut attendre d’avoir les conditions idéales et les moyens de la faire transformer les hôpitaux en gigantesques nids à COVID.
Il faut surtout attendre de ne plus dépendre de la Chine pour nous aider à gérer cette délicate transition.
Avec le peu de temps qui reste à l’année scolaire, je pense que le gouvernement devrait imiter l’Alberta et profiter de l’été pour organiser efficacement, matériellement et stratégiquement les modalités d’un retour progressif en classe en septembre. Qui sait, d’ici là, peut-être même qu’une molécule curative efficace contre la COVID-19 sera disponible. Ce qui ferait une grande différence dans l’esprit de la population rongée par l'anxiété.
Oui au déconfinement intelligent des régions les moins affectées, mais pour les zones les plus touchées, une certaine sagesse impose de solidifier la base de ce nous avons durement construit avant de sauter dessus à pieds joints et risquer de tout gâcher !