Fermez les frontières, un nouveau virus apparaît: La COVID-19

Ma mère s’appelle Diane :laugh:

Ma mere aussi ces mis sur la fabrication de masque, elle en a fait genre 80 lol j’y demande qu’est-ce tu va faire avec ca? Reponse aucune idée je vais trouver du monde a qui les donner!

That retired life
 
Ce que je me demande est pourquoi on score aussi fort au Québec comparé a l'Ontario ou la Colombie Britannique ?
 
Ça c'est un prob que le gouvernement a échappé mais y'a pas que ça et j'me demande c'est quoi.
Nos stats si on enlève là catastrophe dans les CHSLD et centre pour personnes âgées je pense pas que c'est pire qu'ailleurs
 
Nos stats si on enlève là catastrophe dans les CHSLD et centre pour personnes âgées je pense pas que c'est pire qu'ailleurs

Alors y'on fait quoi eux pour ''protéger'' leurs ainés que nous on a pas fait ?

Y faut toujours faire tout croche ici …...
 
Alors y'on fait quoi eux pour ''protéger'' leurs ainés que nous on a pas fait ?

Y faut toujours faire tout croche ici …...
Probablement moins sous financés et donc plus propres/hygiéniques, je sais pas s'ils ont aussi mieux protégé leurs staff au début car ici on barrait les masques dans les bureaux pour pas que le staff en porte...
 
Le problème c'est que les employés sous payé des chsld on déserté leurs jobs, le pow-wow a pognez la dedans pas mal vite… peut etre que les gens sont mieu renumeré et valorisé qu'au Québec...
 
lol ouin bon j'ai depassée les limites, je suis désolé, trop en manque de poulet frit et kool aid! esti d'alcool!

mais bon, les messages racismes passif/aggresif sur ce forum sont de forme courante, trop courante!
c'est rien de nouveau mais sur MR ça passe comme dans du beurre. Si Xavier Camus (un epais) viendrais sur le forum,
yen aurais pour des années a tout checker et dénoncer... faite juste attention merci bye!
 
Ce que je me demande est pourquoi on score aussi fort au Québec comparé a l'Ontario ou la Colombie Britannique ?

Il faut quand même faire attention avec l’Ontario. Bcp de cas et de morts passent sous la radar. Des médecins ontariens disent que leur chiffre réel se rapprochent pas mal du Québec.

Il faut dire qu’ici, on compte tous les cas de décès possible et même ceux morts il y a 1 mois, mais diagnostiqué Covid après leur décès.

Autre chose, les décès en CHSLD qui sont présumés Covid, mais pas encore confirmé, on le met dans le stats etc.

Chaque pays et province comptabilise de manière différente. Le Québec semble compter de manière plus réaliste.

Pour ce qui est des CHSLD, il est facile de blâmer le gouvernement, mais d’une certaine manière, c’était presque impossible à éviter. Surtout avec le PCU a Trudeau.

Les employés des CHSLD ont déserté
Des jours où les vieux ont eu le temps de baigner dans leur pisse et marde, en plus d’être affamé et desidraté. Il y en a d’ailleurs des centaines qui sont morts affamés et déshydratés qui auraient sûrement pour traverser le virus, mais qui étaient trop faible pour le combattre.

Selon plusieurs témoignages lu, un des plus gros problème semble être surtout en gestion des CHSLD. Il a des gens qui ne sont tout simplement pas capable de gérer efficacement en période de crise. Ça déplace des patients Covid en zone “froide”, pas de gestion de zone tampon, aucune surveillance des PEI etc.

https://www.lapresse.ca/covid-19/20...-lhorreur-denonce-une-volontaire-en-chsld.php

On parle de quelques dizaine d’établissement sur 3600. Ça prendrait des gens qui sont habituées de gérer des crises humanitaires aux commandes de ce type d’établissements jusqu’à la fin de la crise.

La mère à mon ami est PAB dans un des établissements les plus touché dans le quartier St-Michel et elle disait à mon ami à quel point plusieurs PAB calicent n’importe quoi et comment c’est géré tout croche. Ajoute à ça les PAB en agence de placement qui Passent leur temps à changer d’établissement et qui ne suivent pas les règles d’hygiènes.


Ça prendrait un régime militaire


Le gouvernement a donné des directives à suivre, si sur le terrain, ton staff s’en criss ou les proprios de CHSLD privé à embauché sa belle sœur comme directrice et le but est de réduire ses coûts d’exploitation, bin tu pars avec 2 strike
 
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"Un message d’une autre, ben oui ENCORE, infirmière à bout, qui ne compte plus le nombre de couteaux qu’on lieu à planter dans le dos.

Question de mieux comprendre la situation. Je suis infirmière en natalité, j’ai été formée en pédiatrie dans le dernier mois, mais je peux compter le nombre de shifts que j’y ai travaillé de façon autonome sur mes doigts, autrement dit, encore une apprentie. Je pratique mon métier depuis maintenant 10 mois.

Mercredi 15 avril, 17h15, je reçois un appel de ma boss. Son ton est lourd, mon coeur bat vite. “oh mon doux, qu’est-ce que j’ai fait? J’espère que c’est pas une mauvaise nouvelle...” On vient d’imposer le temps complet à toutes les infirmières, on m’appelle tous les jours durant ma nuit pour changer mon horaire, on pourrait m’annoncer quoi de pire? Elle m’annonce que, étant la plus jeune de mon département qui travaille de nuit, je suis “l’heureuse élue” pour aller prêter main forte dans un CHSLD. Je pleure au téléphone, cest plus fort que moi. Depuis le début de mes études, je me suis toujours faite une promesse: démissionner avant d’être obliger d’aller travailler en CHSLD peu importe la raison. C’est plus fort que moi, j’en ai une peur bleue! J’y ai jamais mis pieds, ce n’est pas non plus le type de clientèle qui me rejoins le plus. On se rappèle, moi mon dada, c’est les enfants. “Pour quand mon transfert?” que je demande à ma boss en essayant de former des phrases claires entre mes sanglots. “Ce soir-même.” Refuser d’y aller? Ça veut dire être congédiée. “Jusqu’à quand?” On me répond jusqu’à la fin de la crise. La réponse la plus vague qu’on m’a jamais répondu.

C’est le coeur en mille morceaux, les mains moites et tremblantes avec un mélange d’émotions difficiles à identifier (Colère? Désespoir? Tristesse?) que je m’y rends. Mon anxiété de performance commence à prendre le dessus. Au moment où je mets les pieds dans le poste infirmière, l’équipe de soir composée entièrement de renfort de mon CISSS qui est complètement submergé par ce qu’elles viennent de vivre comme shift, me “garroche” un téléphone dans les mains. “C’est toi l’infirmière? Tiens, ça tu le gardes en tout temps sur toi, n’importe qui peut t’appeler, t’as intérêt à répondre, c’est toi qui gère.” Ça tourne autour de moi, tout le monde crie, essaie de comprendre où ils sont, ce qu’ils doivent faire. 30 secondes passent, je reçois un appel. Une voix hurle, clairement écoeurée et dépassée. “allo? C’est toi l’infirmière, right? Elle est où notre relève au 2e étage??? Envoyez-là pis toute suite parce que nous on a hâte de crisser notre camp.” Je m’obstine pendant 2 minutes en essayant de faire comprendre que je ne sais pas plus, je ne connais rien de la place. Je panique, je “garroche” à mon tour le téléphone à quelqu’un qui semble plus si connaître. La situation semble se régler. J’apprends ensuite qu’une formation dans ce temps de crise est beaucoup trop demander. Une conseillère en soins infirmiers, mon ange gardienne à moi, tente de démêler avec moi les différentes tâches que je dois exécuter pour mon shift de nuit. Elle quitte après deux heures. Normal, après avoir fait un shift de plus de 18h, elle devait aller “éteindre un autre feu” dans un autre CHSLD le lendemain matin, soit dans 4h. J’apprends sur le tas que c’est moi l’infirmière chef pour deux unités de 33 patients chaque. On se rappelle, je suis infirmière en natalité avec 10 mois d’expérience. J’apprends ensuite que le 3e étage comporte environ 33 résidents dont environ 31 sont COVID positifs. Heureusement pour moi, une infirmière régulière s’y trouve et m’offre une aide téléphonique pour mon travail.

Bon, ok. On commence notre tournée. Par “on”, j’entends une préposée aux bénéficiaires et moi. Pardon, devrais-je dire une étudiante en soins infirmiers qu’on a préféré envoyer en tant que PAB plutôt qu’externe en soins infirmiers. “Un plan de travail? Non ça existe pas” qu’on m’a prévenue. On improvise, on fini notre shift avec le dos cassé en deux. On essaie du mieux qu’on peut d’éxécuter le métier de PAB sans formation. Les principes de déplacements de bénéficiaires, on voit ça durant un cours de 2-3h en première session. C’est ben beau se rappeler de mettre le poids sur ses jambes, quand ton patient pèse 300lbs, c’est lourd quand t’expérimente le changement de culotte d’incontinence pour la première fois. À notre tournée du matin, le peu de résident qui ne sont pas confus nous félicitent, nous disent merci d’être venu porter renfort alors que la télévision de chacun est sur le même poste, TVA Nouvelles, où le même gros titre si retrouve toujours “le besoin de personnel en CHSLD est criant”. Je suis sous le choc, les résidents connaissent très bien leur situation et nous encouragent alors que c’est eux-mêmes qui devraient mériter encouragements et support. On se le cachera pas, ils payent une fortune pour s’y retrouver et pourtant le manque de personnel ne leur offre pas une qualité de vie moindrement acceptable.


Trois nuits plus tard, on m’annonce que c’est mon tour de prendre en charge le 3e étage, les COVID positifs. Mon coeur bat vite, j’ai le goût de pleurer devant tout le monde. On m’annonce ensuite que je suis la seule infirmière pour les 3 étages. Ça, ça veut dire environ 100 patients, qu’on confie à une infirmière de natalité avec moins d’un an d’expérience. Cette soirée-là, il n’y a pas vraiment d’employés réguliers. Plusieurs y sont pour leur première journée. Mon cellulaire sonne sans cesse, les infirmières auxiliaires des autres unités ont besoin de mon évaluation infirmière pour des patients qui présentent des difficultés respiratoires préoccupantes. Je n’ai pourtant pas le droit d’aller sur les autres étages afin de ne pas les contaminer. Ouf, mes cours de soins paliatifs et maladies chroniques sont loins dans ma tête... Je leur répond du mieux que je peux. À chacun des gestes improvisés que je pose, je suis consciente qu’on met volontairement ma license en jeu à cause d’une mauvaise gestion du système de la santé qui ne date pas d’hier. J’apprends ensuite que mon accolyte des derniers jours et moi sommes les deux seules pour prendre en charge l’unité de COVID. Non, impossible que ça m’arrive. J’ai à ma charge une dizaine de soins de confort, plusieurs protocoles de détresse respiratoire et plus particulièrement un patient dont un membre de la famille est au chevet car la mort est imminente.

Le sujet de la mort, ça me malaise. “Je fais quoi moi s’il décède? J’ai jamais vu ça, jamais fait ça, la famille est là!!!” J’apprends que si cela ce produit, je dois remplir le constat de dècès moi-même avec un médecin au téléphone. Je prie pour ne pas me retrouver dans cette situation. On me dit que le TSO en CHSLD privé, du moins dans celui-ci, ça n’existe pas. J’ai de la chance, l’infirmière de soir, aussi envoyé du CISSS voit ma détresse. Elle décide de rester en TS pour nous aider. La tournée de changement de culottes d’incontinence dure 3h. Oui, 3h. Imprévus par dessus imprévus. Sans compter qu’on a dû passer de nombreux téléphones et se battre pour obtenir de l’équipement. Mais au bout du compte, il servait pas à grand chose, je peux visualiser 1000 façons dont je me suis contaminée, car pour s’habiller, tout est compliquer. Les jaquettes sont toujours manquantes, il faut les chercher partout. Deux résidents chutent durant la nuit, dont un blessé plus gravement. J’appelle le md “eh merde elle va me tuer de la réveiller”. Quoi faire d’autre? Je suis pas qualifiée pour gérer ça. On soulage la douleur. “Quoi? C’est tout? Il a clairement une fracture!!” Oui Sandrine, c’est des niveaux de soins C et D. Ouf l’infirmière de natalité où on sauve les vies à tout prix doit s’adapter à cette nouvelle mentalité.

Mon grand-père est décédé le mois dernier. Les funérailles n’ont pas encore eu lieu dû la situation. Je retiens mes larmes quand je me rends au chevet de mes patients pour administrer la médication du protocole de détresse respiratoire. Plusieurs patients désaturent en fin de quart, on panique, on sait pas trop quoi faire excepté administrer leur médication et de l’oxygène qui s’avèrent inefficaces. Quand l’habituée du shift de jour arrive enfin, on apprend que c’est soit connu (pourquoi n’était-ce pas documenté alors?) ou pas si “important”. “Ils sont ici pour crever anyway”. Ouch, le coeur de l’infirmière de natalité se crispe. Croyez-moi, aucun membre de ma famille n’ira jamais en CHSLD.

On vit tous cette crise de façon différente. J’en suis à un point où je n’ai même plus la tête à chercher de la reconnaissance pour le métier que j’exerce dans cette situation difficile. J’espère simplement qu’on pourra enfin reconnaître l’immense et merveilleux travail accompli par les employés en CHSLD qui vivent dans des conditions de travail plus qu’abominables.

J’attends mes premiers symptômes, car il est maintenant impossible que je sois testée négative. Le test COVID pour tous les employés des CHSLD? Je l’attends encore.

À ceux qui se plaignent d’être confinés à la maison et qui oseront nous dire “ça va bien aller”, je vous réponds NON. Il faut être bien naïf pour penser que tout va bien et que tout ira bien. Mes patients auxquels je m’attache décompensent un après l’autre. En ayant été quelques jours sur l’unité COVID j’ai pu les voir dépérir à vue d’oeil. J’entre à chacun de mes quarts de travail avec la peur au ventre de devoir appeller la famille d’un patient pour leur annoncer la mort de leur proche. Car oui, cela fait aussi partie de mes nouvelles tâches.

Je vous dis donc à vous qui semblez vivre le cauchemar du confinement à la maison, d’aller faire du bénévolat et d’appeller vos proches. Dites leur que vous les aimer. Les quelques patients qui n’étaient pas confus m’ont donné plus d’amour que j’en ai reçu dans toute l’année. Leur coeur est gros, est beau.

Je propose fortement l’idée de bénévolat à ceux qui osent nous dire d’arrêter de chialer sur nos réseaux sociaux en lien avec nos conditions de travail. Facile à dire quand tu n’es pas la personne à qui on a enlevé tous ses droits avec l’arrêté ministériel. Je te suggère d’aller à ton tour sacrifier ta vie et celle de ta famille et mettre la main à la pâte pour aider le système de la santé du Québec, plus précisément en CHSLD. Quand tu resteras emprisonné entre deux portes parce que personne ne t’a donné le code pour traverser et que tu te retrouveras seul sur ton unité à hurler pour de l’aide en sanglotant, peut-être comprendras-tu notre désir de faire changer les choses.

- D’une soi-disant ange gardienne à qui on a arraché les ailes, puis qu’on a exigé à voler."
 
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