La pire réforme de la Santé

Spaceman Spiff

Well-known member
Le 7 février 2015, l’ancien ministre de la Santé Gaétan Barrette faisait adopter sous bâillon son controversé projet de loi 10 pour réformer en profondeur tout le système. Des professionnels à bout de souffle, un accès aux soins toujours difficile, une gestion centralisée à l’extrême : cinq ans plus tard, l’ouragan Barrette se fait toujours sentir et laisse un réseau de santé affaibli.

« C’est la pire réforme de la santé qu’on ait vue au Québec », lance sans ambages Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux. « Je ne vois rien de positif là-dedans. Ça a tout mis à terre. » Un avis partagé par des experts, des syndicats, des professionnels et d’autres acteurs du milieu contactés par Le Devoir.

Difficile toutefois de brosser un portrait précis, basé sur des chiffres, de la performance du réseau de la santédepuis 2015. « On n’a pas de moyens, comme chercheurs, de mesurer les effets concrets pour porter un jugement externe », regrette Damien Contandriopoulos, professeur à l’École de sciences infirmières de l’Université de Victoria. Selon lui, « des efforts délibérés » ont été déployés pour que les données administratives ne soient pas accessibles.

Ce manque de transparence ne date pas de l’ère Barrette, mais il s’est amplifié depuis. À commencer par l’abolition du poste du commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) en 2016, qui était « un témoin impartial » pour analyser laperformance du système, « bien que lui-même n’avait pas accès à toutes les données ». Le poste a depuis été rétabli par le gouvernement Legault : Joanne Castonguay l’occupe depuis janvier 2020.

Les anecdotes, observations, rumeurs et témoignages récoltés dans les dernières années permettent néanmoins d’évaluer l’état de santé du réseau.

Accès aux soins

Avec son projet de loi 10 — entré en vigueur le 1er avril 2015 —, M. Barrette promettait moins de bureaucratie et plus de services directs et de qualité aux citoyens. Le tout en faisant des économies de 220 millions par année. Les agences régionales de santé et de services sociaux ont été abolies. Les CSSS ont été regroupés sous la bannière des CISSS et CIUSSS. Des services comme la prévention, les soins physiques, la santé mentale, la toxicomanie ou encore les services sociaux sont désormais gérés par une seule administration. De 182 entités administratives, le réseau n’en compte plus que 34, et plus de 1300 cadres ont perdu leur emploi dans l’exercice.

« L’objectif était louable, mais le moyen pour y arriver n’était pas le bon. La réforme est farfelue. On se retrouve avec des organisations de taille monstre, pas gérables », estime François Champagne, professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Si les derniers chiffres disponibles — datant de 2016, avant l’abolition du CSBE — montrent que l’accès à un médecin de famille ou à des soins spécialisés s’est amélioré, l’accès à des services d’urgence est toujours aussi difficile, note le chercheur. Les services aux personnes âgées, en santé mentale ou en dépendance sont également toujours problématiques.

Avec cette nouvelle organisation, les priorités nationales priment au détriment des besoins de chacune des régions, ce qui a éloigné les citoyens des services locaux, avance de son côté Damien Contandriopoulos. « Dans certaines régions, la chirurgie de la hanche se fait dans un hôpital en particulier, mais l’oncologie se donne dans un autre. On augmente les volumes pour faire des économies. Mais un patient qui souffre des deux problèmes doit se rendre dans deux endroits différents, ce n’est pas logique. »

Il est par ailleurs impossible de révéler ces dysfonctions, alors que les conseils d’administration (CA) — élus autrefois par les citoyens et auxquels ils pouvaient participer et poser des questions — ont diminué avec la disparition des établissements locaux. « Il n’y a plus cet ancrage local ni la possibilité de se faire entendre. C’est une des attaques les plus importantes à la démocratie dans le milieu de la santé », déplore le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet.

Concentration du pouvoir

Désormais, les CISSS et les CIUSSS sont dirigés par un p.-d.g. et un conseil d’administration unique nommé majoritairement par le ministre de la Santé. « Les décisions se prennent à Québec. Ça a alourdi le réseau, qui est paralysé par la bureaucratie centrale », juge le professeur Champagne.

Les gestionnaires, déjà moins nombreux, ont ainsi perdu tout pouvoir décisionnel. « Un gestionnaire de premier niveau dans un CHSLD, par exemple, peut attendre des semaines avant d’avoir l’autorisation de changer une chose dans son service, le temps que ça se rende dans le CISSS de sa région, voire plus haut. C’est une perte d’efficacité et ç’a un impact sur les soins donnés », illustre M. Brunet.

C’est sans compter l’omertà qui règne dans le réseau, le personnel soignant et les gestionnaires ayant eu pour mot d’ordre de ne pas parler publiquement du système lorsque M. Barrette était encore en poste, mentionne-t-il.

Cette situation a créé un désintérêt chez les travailleurs, qui n’ont plus la motivation d’innover et de s’améliorer. Particulièrement les gestionnaires, qui sont plus nombreux que jamais à partir en congé de maladie, quand ils ne décident pas carrément de quitter le milieu.

« Ce sont des cadres de qualité qui sont partis, écoeurés de voir leur travail dénaturé, déshumanisé par la réforme. Car quand tu dois t’occuper de coordonner les équipes de huit urgences, courir partout pour éteindre des feux, tu n’as plus le temps d’écouter ton monde et de l’aider », rapporte de son côté Anne-Marie Chiquette, avocate principale de l’Association du personnel d’encadrement du réseau de la santé et des services sociaux (APER).

Sans soutien ni organisation digne de ce nom, difficile pour les infirmières, les préposés aux bénéficiaires, les intervenants et autres personnels soignants de mener à bien leur travail dans ce climat de stress organisationnel. Et ils sont encore plus sous pression avec la pénurie de main-d’oeuvre actuelle, fait valoir Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).

Des améliorations ?

La réforme Barrette aura-t-elle apporté un point positif dans le réseau de la santé ? Non, répondent d’une même voix les intervenants.

Damien Contandriopoulos nuance : « Quand un ministre de la Santé aura un projet cohérent pour tout le réseau — comme un accès à des soins à domicile plus robuste pour l’ensemble des citoyens afin de diminuer la pression sur les autres établissements —, les structures de la loi 10 permettront sa mise en place plus rapide et plus efficace à travers le Québec, puisque les établissements fonctionnent en synergie. »

Nancy Bédard, de la FIQ, et Anne-Marie Chiquette, de l’APER, gardent d’ailleurs l’espoir que le changement de gouvernement et l’arrivée de Danielle McCann au poste de ministre de la Santé apporteront un vent de changement. Elles ont déjà noté une plus grande écoute de sa part.

Mme Bédard presse néanmoins la ministre de prendre des mesures concrètes pour ramener la gestion de proximité et ainsi « démontrer sa volonté de décentraliser le réseau ». « Il y a urgence d’agir, avant qu’on ne puisse plus réparer les effets négatifs de la loi 10 », dit-elle avec inquiétude.
https://www.ledevoir.com/societe/sante/572542/la-pire-reforme-de-la-sante
 
Ma blonde travaille pour un CISSS, can confirm que le système est fucking retardé depuis barrette


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Clinique Privé > Clinique géré par l'état

Pour connaitre du monde qui travail dans le privé c'est le jour et la Nuit.

Au États-Unis le système de santé est a des année Lumière du système Québécois.

Quand faut tu paye pour avoir des soins je te garanti que ça filtre automatiquement les cas de ''J'aurait du aller voir le pharmacien au lieu d'attendre 10 heures en urgence pour mon rhume''
 
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Pour connaitre du monde qui travail dans le privé c'est le jour et la Nuit.

Au États-Unis le système de santé est a des année Lumière du système Québécois.

Quand faut tu paye pour avoir des soins je te garanti que ça filtre automatiquement les cas de ''J'aurait du aller voir le pharmacien au lieu d'attendre 10 heures en urgence pour mon rhume''

ya un juste milieu a atteindre, yen a gros aussi qui doivent se partir des gofundme ou réhypothéquer leur maison pour se soigner, on vois jamais sa ici meme si on chiale que cest lent, quand tes rentré dans le systeme tes bien servi.

Perso quand jai quelque chose je me fait dianostiqué au privé et ensuite je rentre dans le systeme publique pour me faire soigné. Ca va vite et les médecins quand tarrive a ton rdv déja diagnostiqué, pas besoin d'encombrer lurgence pour sa.
 
ya un juste milieu a atteindre, yen a gros aussi qui doivent se partir des gofundme ou réhypothéquer leur maison pour se soigner, on vois jamais sa ici meme si on chiale que cest lent, quand tes rentré dans le systeme tes bien servi.

Perso quand jai quelque chose je me fait dianostiqué au privé et ensuite je rentre dans le systeme publique pour me faire soigné. Ca va vite et les médecins quand tarrive a ton rdv déja diagnostiqué, pas besoin d'encombrer lurgence pour sa.

Dans le passé J'avais eu une verru plantaire, vive les douches à Cuba dans le sud. Aujourd'hui je met des gougounes dans douche. Anyway. Avoir un rendez-vous avec un podiatre ou un dermatologue c'est genre 12 mois d'attente au québec lol.

Je suis aller au privé ça pris un gros 3 jours lol, mais 150$. Ma pas attendre 1 ans avec une verrue au pied certain cibole
 
Dans le passé J'avais eu une verru plantaire, vive les douches à Cuba dans le sud. Aujourd'hui je met des gougounes dans douche. Anyway. Avoir un rendez-vous avec un podiatre ou un dermatologue c'est genre 12 mois d'attente au québec lol.

Je suis aller au privé ça pris un gros 3 jours lol, mais 150$. Ma pas attendre 1 ans avec une verrue au pied certain cibole

derniere fois jai eu sa jy ai faite la passe du samurai en esti. pas été consulté.
 
J'aimerais ajouter un bémol par contre: La fois ou Marois a mis a la retraite forcée des dizaines de milliers d’infirmières et médecins quand elle a été ministre de la santé.
 
tenor.gif
 
J'aimerais ajouter un bémol par contre: La fois ou Marois a mis a la retraite forcée des dizaines de milliers d’infirmières et médecins quand elle a été ministre de la santé.

des dizaines de milliers? wtf... charrie pas c'est environ 4000 infirmières et 1500 medecins
Ensuite ce monte la aurait au mieux 74 aujour'hui... donc pas certain qu'on accuse un retard a cause de ca.


C'est principalement parce que c'est mal gérer
 
ya un juste milieu a atteindre, yen a gros aussi qui doivent se partir des gofundme ou réhypothéquer leur maison pour se soigner, on vois jamais sa ici meme si on chiale que cest lent, quand tes rentré dans le systeme tes bien servi.

Perso quand jai quelque chose je me fait dianostiqué au privé et ensuite je rentre dans le systeme publique pour me faire soigné. Ca va vite et les médecins quand tarrive a ton rdv déja diagnostiqué, pas besoin d'encombrer lurgence pour sa.

Selon moi, le meilleur compromis serait de laisser la gestion des hôpitaux et cliniques au privé et de ne conserver que l'assurance maladie. Ça éviterait tous les problèmes de réclamations avec les compagnies d'assurances comme aux États-Unis tout en éliminant les problèmes de gestion dus au gouvernement.
 
Selon moi, le meilleur compromis serait de laisser la gestion des hôpitaux et cliniques au privé et de ne conserver que l'assurance maladie. Ça éviterait tous les problèmes de réclamations avec les compagnies d'assurances comme aux États-Unis tout en éliminant les problèmes de gestion dus au gouvernement.

perso je prônerais 1 seul régime d'assurance publique universel qui couvrirais les soins autant au privé qu'au public ainsi que plus de médications mais ca cest un autre débat. Certains employeur sont favorable a l'idée également.

Présentement beaucoup de gens paie pour le service publique, paie avec leur employeur pour un régime privée également, et se font toujours traiter qu'au privée.

J'adhère pas a 100% de lidée mais le principle de base serait une bonne solution
https://assurance-medicaments.ftq.qc.ca/lassurance-medicaments-pourquoi/
 
perso je prônerais 1 seul régime d'assurance publique universel qui couvrirais les soins autant au privé qu'au public ainsi que plus de médications mais ca cest un autre débat. Certains employeur sont favorable a l'idée également.

Présentement beaucoup de gens paie pour le service publique, paie avec leur employeur pour un régime privée également, et se font toujours traiter qu'au privée.

J'adhère pas a 100% de lidée mais le principle de base serait une bonne solution
https://assurance-medicaments.ftq.qc.ca/lassurance-medicaments-pourquoi/

Ça ne règlerait pas les problèmes d'attente dans les hôpitaux par contre.
 
The system needs user fees and ER wait times would drop because suddenly people who general aliments would stop going, the same with clinics... Our private Insurnace covers most things at private clinics up to a certain %. Sometimes you can get an MRI or Ultrasound at the hospital within 2 weeks other times it's cancelled 5 times.

The USA system yea no wait times but if you need something as simple as general surgery you better have Insurnace or be rich... bypass surgery? Here it's done in a few weeks easily... USA ? Mortgage your home

The hilarious part is the heth system has been clogged for years yet they keep boosting the population into a broken system. However with actual complex issues or life threating things it's pretty damn good
 
l'attente dans les hôpitaux c'est la faute aux médecins , qui passe X patient selon le temps, vite vite , je me suis fait expliquer ça par une urgentologue , selon la convention y'on X montant lorsqu'il voit le patient une première fois , lorsqu'il voit le même patient une 2e fois , y'a un autre montant , etc

C'est assez complexe et si jamais y'a une infirmière/infirmier ou médecin sur MR qui pourrait l'expliquer en détail ça serait bien
 
des dizaines de milliers? wtf... charrie pas c'est environ 4000 infirmières et 1500 medecins
Ensuite ce monte la aurait au mieux 74 aujour'hui... donc pas certain qu'on accuse un retard a cause de ca.


C'est principalement parce que c'est mal gérer

Oui on accuse un retard car ces medicins et infirmières n'ont jamais été remplacés. On l'a vécu ce processus la nous autres dans la 40e. Faut vraiment être Péquiste a la vie a la mort pour défendre Marois la dessus.

Avant les retraites forcées on allait aux urgences et on attendait 5-6 max pis on trouvait dont ben ça long. Je me rappelle d'être allé au LAKESHORE of all places - et d'avoir attendu 5h pour un mal de gorge suspect, en 5h j'ai vu le medecin, ils ont pris l'échantillon et m'ont confirmé que j'avais pas de strep - et ce EN PLEINE NUIT.

Je suis a peu près certain que si on retournait - ne serait-ce qu'a une attente moyenne de 8~10h aux urgences au Québec tout le monde serait heureux.

PS aujourd'hui présente toi pas au Lakeshore avec un cas suspect de strep car tu vas être la entre 30~45h.
 
Ça ne règlerait pas les problèmes d'attente dans les hôpitaux par contre.

si ta carte soleil t'ouvre des portes pour des traitement gratis au privé, ca libere les urgences. tu serais pu obliger d'attendre a l'urgence pour te faire traiter, tu pourrais aller ou tu veux.

plus de télé médecine aussi, le rdv devrait etre couvert, on est retardé la dessus.
 
Selon moi, le meilleur compromis serait de laisser la gestion des hôpitaux et cliniques au privé et de ne conserver que l'assurance maladie. Ça éviterait tous les problèmes de réclamations avec les compagnies d'assurances comme aux États-Unis tout en éliminant les problèmes de gestion dus au gouvernement.
Yea private for profit hospitals.. do that and I bet the avg living age will fall 3-5 years in 10 years....

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