Surveillance par géolocalisation mobile : une employée refuse et est congédiée

Roy

Well-known member
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1784312/geolocalistion-telephone-mobile-productivite-employes

Une employée d’une entreprise de nettoyage albertaine soutient s’être fait congédier après avoir refusé de télécharger, sur son téléphone cellulaire personnel, une application permettant à son employeur de la géolocaliser.

Michelle Dionne était à l’emploi de l’entreprise de nettoyage H.Y. Cleaning Services depuis six semaines lorsqu’elle a été remerciée.

Son travail consistait à effectuer des tâches de nettoyage dans une école élémentaire de Darwell, à environ 85 kilomètres à l’ouest d'Edmonton.

"Avec la pandémie, je sentais que je jouais un rôle important. [Mon employeur et les employés de l'école] m’ont complimenté parce que je faisais du bon travail", raconte-t-elle.

Congédiement

En octobre, l’employeur de Michelle Dionne a envoyé un message aux employés de l’entreprise, leur demandant de télécharger une application sur leur téléphone mobile personnel.

L’objectif était de vérifier leur localisation et de s’assurer que ces derniers travaillent pendant toutes les heures prévues à leur horaire.

Michelle Dionne dit avoir trouvé cette demande insultante et a refusé de se plier à la demande de son entreprise.

"Nous ne sommes pas des voleurs. Nous n’avons pas besoin d’avoir un bracelet émetteur à la cheville", a-t-elle déclaré à l’émission Go Public, sur les ondes de CBC.

Moins de deux mois plus tard, la mère de famille s’est fait congédier. Son refus de télécharger l'application a été souligné dans sa lettre de congédiement.
Un outil de géolocalisation

L’application en question s’appelle Blip. Avec cette application, l'employeur peut créer une zone de géorepérage, et il reçoit un signal quand l'employé pénètre ou sort de ce périmètre. L’employeur peut donc vérifier que ses employés sont sur leur lieu de travail ainsi que le nombre d’heures qu’ils y ont passé.

L’application ne surveille cependant pas les déplacements des employés à l’intérieur de cette zone de géorepérage.

Selon Natalie Shallow, la porte-parole de l’entreprise BrightHR, qui est basée au Royaume-Uni et qui a conçu l’application, les données récoltées "appartiennent à l’organisme client", c’est-à-dire l’entreprise qui utilise l’application. Les données sont donc sujettes aux politiques de cette même entreprise.

Il n’est cependant pas clair où elles sont entreposées et si d’autres types d'informations pourraient être collectées.

Natalie Shallow affirme également que la protection des données est "conforme à toutes les lois applicables, incluant la loi sur la protection des renseignements personnels de l’Alberta".
Des employeurs peu informés

Pour l’avocate spécialisée en droit du travail et basée à Toronto, Soma Ray-Ellis, le fait qu’un employé télécharge une application à la demande de son employeur ne signifie pas qu’il donne son consentement éclairé.

Selon elle, l’employeur doit savoir comment les données récoltées seront entreposées, partagées ou utilisées. Cette information doit également être clairement expliquée lors d’une formation concernant le nouveau logiciel.

"L’employeur devrait expliquer [à l'employé] à quoi sert l’application. [...] qui pourra y accéder, si les données seront entreposées de manière sécuritaire, si elles sont surveillées en temps réel, et quel est sont l’objectif réel", explique-t-elle.

Michelle Dionne soutient cependant que son employeur n’a pas clairement expliqué le fonctionnement de l’application et ce qui arriverait à l’information collectée, ce qui l’a poussé à s’inquiéter pour sa vie privée.

"Ce n’était qu’une déclaration générale : "Téléchargez tous cette application sur votre téléphone. C'est comme cela que nous allons procéder à partir de maintenant”", raconte Michelle Dionne.

L’ancienne patronne de Michelle Dionne admet d’ailleurs qu’elle ne savait pas où les données générées par l’application Blip seraient entreposées lorsque son entreprise a commencé à l’utiliser à l’automne.

"Je n’ai jamais posé cette question et cela ne m’a pas traversé l’esprit", affirme Hanan Yehia, la fondatrice et propriétaire de l’entreprise H.Y. Cleaning Services.

Elle dit avoir contacté BrightHR après avoir pris connaissance des inquiétudes de Michelle Dionne et avoir été informée que les déplacements des employés à l’intérieur de la barrière géographique ne sont pas surveillés de manière précise.

Elle ajoute avoir partagé cette information avec Michelle Dionne.

Hanan Yehia explique utiliser cette application afin de simplifier le système de paie en surveillant les heures travaillées par les employés et en s’assurant qu’ils se trouvent bien sur leur lieu de travail.

"Nous avons eu quelques problèmes avec des employés qui disaient être en train de travailler sur leur lieu de travail alors qu’ils n’y étaient pas", explique-t-elle, en ajoutant n’avoir jamais eu ce problème avec Michelle Dionne.

Elle précise également que le refus de télécharger l’application n’était pas la seule raison du renvoi de la mère de famille.
"Dernier recours"

Soma Ray-Ellis croit que ce type d’application ne devrait être utilisé qu’en dernier recours par les employeurs afin d’éviter une violation de la législation relative au respect de la vie privée.

Je conseillerais à mes clients employeurs de penser à d’autres moyens pour suivre leurs employés.
Une citation de :
Soma Ray-Ellis, avocate

Michelle Dionne affirme d’ailleurs avoir travaillé pour d’autres entreprises qui utilisaient un horodateur pour faire un suivi des heures travaillées, ce qui lui convenait très bien.

Selon la loi sur la protection des renseignements personnels de la province, les entreprises peuvent collecter des données personnelles concernant leurs employés pour des "motifs raisonnables liés au recrutement, à la gestion ou au renvoi de personnel", tant qu'un "préavis raisonnable" est fourni et que les employés sont informés des raisons pour lesquelles ces informations sont collectées.

La loi mentionne également que l'organisme "doit donner à une personne une opportunité raisonnable de refuser de consentir."

"Je ne pense pas avoir eu cette option parce que cela a mené à mon congédiement", déplore Michelle Dionne.

Sérieux, j'aurais la même réponse que la madame, avec ceci en plus :

Tu veux que je sois pogné avec ça : tu me paie un cellullaire avec ce qu'il faut comme forfait pour que ça fonctionne.

Sinon, oublie ça, j'installerai jamais ça sur mon téléphone personnel.
 
en effet et surtout si tu tente de l'imposer fait pas comme si stais juste un fond d'écran a installer sur un cellulaire.

le droit a la vie privé s'applique meme au travail
 
Le probleme de l'horodateur est que c'est a la merci de la fiabilité de ton employé.

On est a notre 4 ieme femme de ménage et c'est la seul qui nous ''vole'' pas de temps...


Elle nous chargeait toute 1-2hr de plus et on voyait sur les caméras qu'elle passait pas pantoute ce temps la.. Une textait ma blonde ''je suis la'' et ma blonde checkait les cams, femme de ménage not found...


Dans le cas d'une entreprise c'est encore plus litigieux, la compagnie charge 4hr au client, client appel en criss et dit qu'elle a été la 2.5hr....


Je suis d'Accord pour le systeme de punch/gps style progression live mais faut que l'employeur fournissent le téléphone a l'employé.
 
ma faire mon syndicaliste:

Aucune chance qu'un employeur pense meme a s'essayer de la sorte dans une environnement syndiqué
 
Ma job ont essayé de faire ça, mais je me suis battu pour.

- premièrement, on est en 2018, et il me filait un iphone 4, pas un 4s, un 4. email, photo , gps, oubliez ca, c'était super slow, la batterie tenait 4h. C'est mon outil de travail : hotspot et photo, je vais chez des clients.
- Je chialent, ils me le change pour un usager iphone 6, pas un 6s, un 6. La semaine précédente Apple se faisait poursuivre pour les avoir ralentis volontairement... la batterie tanait aussi 4h.
- Bref, je me suis acheté le miens, et je me suis arranger pour pas qui me coute de quoi....

Ensuite, ils ont push une app louche sous prétexte que c'était pour surveiller notre Data. lol comme si ce n'était pas pré-built dedans.... (gesticom)

Pis toute surpris que le push ne rentrait pas dans mon cell.

- Ben non, je men suis acheté un pcq vous etres calissement cheap.
- pis là ils ont fini par m'en envoyer un il y a 3 mois, un iphone SE, je les ai envoyé chier poliment que c'est pas vrai que je me paie un phone à 900$ pis a cause d'une app de surveillance vous me demandez de prendre votre iphone.

il est encore dans le tirroir de de mon bureau fu.
 
moi jme depiste au 2h mais jpeux etre nimporte ou, cest juste pour savoir si on es toujours en vie lol
 
Tu travailles pas en télécom toi ? Les tech sur la route ne sont pass tracké ?

oui mais sa se fait par leur cell fournis par la compagnie, faut juste qui disent son ou au 2h avec leur cell, pi faut pas qui accelere trop avec les vehicule dla compagnie sinon ya un report mais pu personne fait attention a ca lol
 
C'est ça le problème avec les cellulaires intelligents. Ça peut faire plein de trucs et les employeurs s'attendent à ce que tu ailles ton appareil PERSONNEL à leur disposition.

Non, ça marche pas comme ça.
 
Tu track pas d'employé, thats it. C'est TELLEMENT CALICEMENT CAVE !!!!!!
Tu fais quoi dans le cas de OP?

Employés seuls dans plein de places différentes à plein d'heures différentes.?

Tu attends de perdre ton contrat pis crisser l'employé dehors sans regagner ton contrat?
Tu payes garda pour faire des spot checks?

Un certain niveau de contrôle est utile dans certains cas.
 
Ma blonde aux HR aimerait bien ce genre de cas, pas mal certain que l'employé va avoir gain de cause.
 
Tu track pas d'employé, thats it. C'est TELLEMENT CALICEMENT CAVE !!!!!!

Tu track les heures de job

Les miens ca fait 3 ans que je leur dit de faire leur feuille de temps comme du monde. Tu arrive a fin de la semaine, j'ai 24 hr de bon de travail mais l'employé me charge 40hr...

Je sais qu'il se pogne pas le cul en cachette pendant 16hr mais faut les facturer a quelqu'un c'est heure la...

'' a ben j'ai été finir ma journée a X place...'' ''je suis aller porté du stock pour la job XY''


Faut je le sache moi!!!

En dehors de ses heures je m'en fou et meme sur la job, je niaiserai pas pour quelques heures ici et la. Mais quand ca fait 4 semaine d'affilé que tu as 16-25hr facturable pour un gars que tu paye 40 ca fait un popire trou dans le budget
 
Lorsque notre employeur nous a demandé d'installer Microsoft Authetificator sur nos téléphones cellulaire au lieu d'utiliser une clé RSA pour s'authentifier je n'étais pas fou à l'idée d'avoir une application qui sert seulement pour la job sur mon téléphone personnel mais je l'ai installé quand même.

Par contre une application de geolocalisation j'aurais répondu la même chose. Tu fournis un cellulaire de job ou tu va aller chier.

Même lorsqu'on nous a suggéré d'installer Microsoft Teams sur nos téléphones je ne l'ai pas fait. Pour moi il faut qu'il y ai une séparation entre le travail et la vie personnelle. Pas vrai que je vais commencer à regarder mes messages ou à prendre des appels en dehors de mes heures de travail.
 
C'est plus la norme que l'exception de prendre mails et appels n'importe quand une fois en management.
En management peut-être. Moi je travail en support et j'ai un horaire fixe. Et c'était avant la Covid qu'on nous avais demandé ça.

C'est sur que maintenant avec la pendémie et le télétravail beaucoup de choses ont changés et vont continuer de changer.
 
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