Je ne suis pas d'accord avec toi parce qu'un parallèle peut être dressé entre alcool et viande (mulsulmans et vegan) pour rendre le débat plus ''troll-ique'', mais on peut aussi tracer des liens entre alcool et homosexualité, alcool et femmes sans voiles, etc. Dans ces cas, le débat passe dans l'intolérance et la discrimination d'une strate de la population immigrante qui prend le beurre et l'argent du beurre dans la terre d'accueil qu'elle a choisi. Hors, ça n'est pas comme ça que ça fonctionne dans notre société. Nous avons une société ouverte à l'Autre sous toutes ses formes, et ce n'est pas un sens unique du Québécois de souche vers la population immigrante, mais bien dans les deux sens.
Un groupe quelconque qui refuse que de l'alcool soit servi dans un lieu public est à mon avis aussi coupable d'intolérance qu'un groupe qui refuse de se trouver en présence d'un trisomique, d'un homosexuel, d'une femme sans voile ou d'un roux. Le point du journaliste était, de mon point de vue, qu'il faut se tenir pour les Valeurs de la Société, et éviter de plier devant celui ou celle qui donne le plus d'argent à la fin de la journée. C'est de l'éthique de société pure. Le business n'a pas à dicter aux gens comment se tenir, se sentir ou se comporter. Oui c'est difficile comme choix à faire, mais c'est ça.
Même si ça coûte des sous, on a décidé qu'on affichait en français, qu'on acceptait les minorités dans tous les postes, qu'on intègre les femmes dans les milieux typiquement masculins, etc. Toutes ses mesures coûtent des sous et ne donnent pas nécessairement plus de profits, mais font la promotion de l'ouverture et de laisser une chance à tous. Il y a un minimum à atteindre, c'est ce qui fait de notre société une des terres d'accueil les plus convoitée au monde pour immigrer.
Les gens défient même la neige et l'hiver pour venir chez nous. Je suis convaincu qu'ils sont capables de supporter la vision de l'alcool pendant une soirée, nonobstant un pourboire généreux au restaurateur.