Thérapie automobile

Dans le temps, les gens allaient à l’Église pour se confesser et pour parler des petits problèmes de la vie. De nos jours, la population préfère se confier à un psychologue pour essayer de faire le ménage dans leur vie. Mais maintenant, il y a une autre sorte de traitement qui pourrait révolutionner la thérapie humaine, j’ai nommé la MINI John Cooper Works 2009. Basée sur la nouvelle MINI – quasi identique à l’ancienne, cette MINI extrême peut procurer à son conducteur un sourire permanent. Dans cette petite caisse au look anglais, il se cache une ingénierie allemande qui se dégourdit les jambes à chaque fois qu’on appuie sur le champignon. Je suis peut-être allé un peu fort, car toutes les MINI sont un réel plaisir à piloter, mais cette ultime expression de petite voiture performante est tout simplement géniale.

De l’extérieur, seuls les connaisseurs sauront reconnaître que cette MINI a quelques artifices plus sérieux au niveau mécanique. La grille de calandre en treillis noir accueille un emblème John Cooper Works, idem pour l’arrière. Justement à l’arrière, l’échappement double au centre laisse sortit un son plus rauque que la tuyauterie d’origine de la Cooper S. Petite note à tous ceux qui adorent faire chanter leurs mécaniques, le petit bouton Sport près du levier de vitesse devrait toujours être enclenché pour une musique encore plus énergique… et des performances relevées. À travers les jantes uniques de 17 pouces plus légères surmontées de pneus plus collants qu’à l’habitude, on peut facilement apercevoir les freins à disque surdimensionnés avec les étriers de freins peints en rouge pompier et le logo JCW. La suspension aussi est plus près du sol, même que l’ajout de bas de caisse plus gras jumelé à cette suspension fait qu’il est possible d’égratigner l’aileron avant si on ne fait pas attention. On a fait le test!

Essentiellement, cette MINI est une Cooper S vitaminée. Retenant les services du même quatre-cylindres de 1,6-litres aidé d’un turbocompresseur et de l’injection directe, la JCW livre pas moins de 207 chevaux et 192 livres-pied de couple, ce chiffre augmentant à 207 livres-pied de couple lors d’une forte accélération. Avec quelques révisions mécaniques, l’engin de la JCW gagne 32 chevaux par rapport à la Cooper S de base, ce qui n’est pas rien. En plus, la transmission manuelle à six rapports a été modifiée spécialement pour ce modèle en particulier. Et elle est d’une facilité déconcertante à manier.

Évidemment, la JCW étant une traction avant, il est normal que la petite bombe produise un peu d’effet de couple sur les roues avant. Par contre, il n’y a pas lieu de s’inquiéter sur ce comportement, puisqu’il n’est pas trop difficile à contrôler avec les deux mains sur le volant. L’effet go-kart est encore poussé un peu plus loin dans cette version. La tenue de route inspire confiance, le freinage est présent et l’accélération est on ne peut plus efficace. De ce côté, beaucoup de concurrentes font mieux, mais la plupart coûtent bien plus chères que celle-ci. D’ailleurs, le prix de cette puce surprend un peu. À un peu moins de 39000$, elle n’est pas donnée. En fait, pour 2000$ de plus, la BMW 135i offre une propulsion enivrante à conduire, en plus d’un moteur six-cylindres en ligne de 300 chevaux. Rendu là, c’est vraiment une question de goût, de préférence en matière de mode de traction et d’image. La BM a un look plus effacé que la MINI.

Si jamais le MINI s’avère un peu juste pour vos besoins utilitaires, il y a toujours l’option Clubman. En effet, il est possible d’avoir une Clubman JCW aussi. Des performances supérieures, une image cool et un habitacle utile, voilà une autre option à ne pas dénigrer, surtout si le moral n’est pas à son meilleur. La thérapie John Cooper Works n’est pas encore prescrite par le Collège des Médecins, mais peut-être que ça va venir éventuellement. En attendant, cette thérapie est disponible chez les concessionnaires BMW.
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