Il n’y a pas si longtemps, j’ai eu la chance de pouvoir conduire une Volkswagen GTI à transmission manuelle. Le modèle 2009 revient cette année inchangé et c’est tant mieux, puisque la cinquième évolution de la variante sportive de la Golf/Rabbit – on ne sait plus comment l’appeler – est très bien réussie sur plusieurs points, croyez-moi!
Look plus discret
On peut chialler tant qu’on veut sur l’apparence extérieure de la GTI, il n’en demeure pas moins qu’il y a quand même quelques artifices qui rappellent les modèles passés, à commencer par la bande rouge qui entoure la grille de calandre à l’avant, les bas de caisse noir mat, les étriers de freins rouge et l’écusson GTI à l’arrière. Il y a aussi les jantes à cinq branches arrondies qui sont à la fois modernes et rétro. L’antenne GTI disparaît pour une en forme d’aileron de requin.
À l’intérieur, c’est plus expressif. Le tableau de bord est le même que dans la Rabbit ou la Jetta, mais il y a quelques exclusivités comme le motif carreauté qui orne les bancs, comme dans les belles années des premiers modèles et les accents en aluminium sur les pédales et le tableau de bord. Le volant se prend parfaitement en main et l’écusson GTI au bas de celui-ci ajoute à l’exclusivité de ce modèle. Les bancs, étant aussi disponibles en cuir, procurent une assise correcte qui retient passablement bien en courbe, mais il se fait mieux sur le marché. On ne peut pas tout avoir dans ce monde! La qualité d’assemblage est sans reproche comme les Allemands nous ont habitué depuis belle lurette et l’ergonomie est très simple d’utilisation. D’ailleurs, ce design vieillira bien avec le temps.
Une petite bombe
Franchement, avec les prix de l’essence et les nouvelles règles plus sévères sur nos routes, la GTI est un choix éclairé pour celui ou celle qui recherche une bombe quotidienne. Facile à manier, précise en virage et extrêmement surprenante en accélération, la GTI en redemande constamment. Par contre, faites attention, elle vous coûtera chère si les forces de l’ordre vous attrapent. De plus, cette cinquième génération est bien plus fiable que la quatrième génération qu’elle remplace, un bon point pour Volkswagen qui a un peu baissé dans l’estime des Québécois depuis quelques années. Par contre, je ne suis pas inquiet pour Volks, car notre province compte tellement d’adeptes de la marque. Et avec la GTI, il y a moyen d’arriver au bureau chaque matin avec un sourire dans le visage. Et que dire des ballades du dimanche!
Légers reproches
Avec les qualificatifs que je viens d’énumérer, il est difficile de penser que j’ai des reproches à donner à cette germanique bombe. Pourtant, j’ai trouvé que le levier de transmission a une forme bizarre – je préfère celui dans la Rabbit – et que son maniement, bien que précis, est trop léger à mon goût. Ce n’est que mon opinion personnelle, mais j’opterais pour un pommeau alourdi pour une meilleure sensation du changement de rapport. Autre chose, la suspension est, selon moi, calibré pour le confort quotidien. Si j’arrêtais mon choix sur cette GTI et que je voulais emmener mon bolide sur la piste, je commanderais un ensemble de suspension plus ferme, c’est sûr, même si je dois sacrifier mon dos sur nos belles routes endommagées. Finalement, cette GTI est un véritable « sleeper » puisqu’en plus d’avoir un look sobre, le son de son échappement manque un peu de tonus. Il est plus énergique que celui d’une Golf City, évidemment, mais un échappement plus musical serait souhaité pour ajouter du plaisir à cette GTI. En fait, tout ce qui manque – hormis ces derniers commentaires – c’est l’option intégrale 4Motion pour rendre la GTI encore plus attrayante. Mais, n’y comptez pas, Volkswagen n’offrira pas cette option de sitôt. Pour avoir droit à quelque chose d’équivalent, il faut regarder du côté d’Audi avec sa A3 maintenant disponible avec le même moteur et le système quattro, une nouveauté de cette année.
À près de 28000$, la GTI est encore disponible, mais dépêchez-vous parce que la nouvelle Golf 2010 (sixième génération) arrive à l’automne et la prochaine GTI suivra peu de temps après.
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