Vous vous rappelez de la 318Ti, cette Série 3 raccourcie qui n’a jamais vraiment connu le succès escompté en Amérique il y a plusieurs années. Depuis l’an passé, BMW propose la Série 1, une douce revanche sur l’échec de la 318Ti, et la semaine dernière, j’ai eu la privilège de conduire la « grosse version » de cette petite BM, la 135i. Si on m’imposait un seul mot pour décrire cette petite propulsion compacte de 300 chevaux, je dirais une « mini-M3 ». J’exagère en mentionnant que la 135i est une petite M3, mais pourtant, je persiste à croire que cette petite bombe est capable de beaucoup!
Mécanique éprouvée
Sous le capot, c’est bien simple, c’est le même six-en-ligne de 3,0-litres à deux turbos qu’on retrouve dans la Série 3 qui livre 300 chevaux et 300 livres-pied de couple. Dans une voiture qui est plus courte qu’une Honda Civic, avoir 300 purs-sangs qui poussent dans le dos à chaque fois qu’on écrase l’accélérateur, il n’y a rien de mieux. À moins de débrancher tous les dispositifs de sécurité en pleine tempête de neige, là, on en demande un peu trop à la bagnole. Par contre, ça permet de pratiquer certaines manœuvres de drift à basse vitesse. Autre point négatif d’une propulsion en hiver, les bancs de neige! Pour en sortir, il faut tout débrancher et littéralement se creuser un trou avec les roues arrière et avec la puissance du moteur, on finit par y arriver. Sans être inconduisible durant la saison froide, la 135i est vraiment destinée pour la saison chaude. Et, pour l’avoir aussi conduit durant l’été, cette bombe est un de mes coups de cœur de 2008, tout simplement!
Traitement M
La 135i que j’ai essayé avait le Groupe M et, ma foi, la voiture est surprenante. Les freins sont mordants à souhait, la suspension est rigide, mais on s’habitue au bout de quelques kilomètres, les jantes de 18 pouces sont superbes et les pneus collent même lorsqu’il pleut dans une courbe à 150 km/h. La version d’hiver était équipée de 17 pouces avec des pneus d’hiver, précisons-le. Bien que l’option M coûte 1600 dollars de plus, je vous la recommande, parce qu’en plus des jantes, vous obtenez les sièges sport confortables, un volant tellement agréable à prendre en main, un levier de vitesse exclusif et une coloration anthracite dans l’habitacle.
Confort allemand
On dit souvent des voitures germaniques qu’elles sont bien assemblées. On a l’impression de conduire un tank! La 135i n’échappe pas à cette règle. Je n’ai pas entendu un seul craquement, ni aucun autre son douteux. Même si sur les jantes de 18 pouces en été, la voiture porte dur, la Série 1 s’avère confortable sur de longues distances. Les bancs sont parfaits et la position de conduite se trouve en un tour de main, grâce aux ajustements électriques des sièges et du volant télescopique. Le levier de vitesse est un charme à manier car il est précis. Le seul hic de cette quatre places, c’est l’espace intérieur. Il y a moins d’espace dans ce coupé que dans une voiture compacte ordinaire ou même plusieurs sous compactes. Mais bon, on n’achète pas une Série 1 pour son côté utilitaire. À ce sujet, sachez que le coffre est quand même raisonnable, au moins!
Image BMW
Pensée par le désormais célèbre Chris Bangle, la Série 1 est bien proportionnée du devant au derrière. Il est vrai que les bas de caisse sur les flancs sont un peu trop ronds, mais si on étudie la ligne au complet, l’ensemble est réussi. L’arrière de la voiture est superbe, tandis qu’à l’avant on souhaiterait des phares un peu moins pointus, mais vraiment, le crayon de M.Bangle fut heureux pour ce coupé dessiné pour l’Amérique.
Ça colle!
Inutile de vous le dire, cette bavaroise colle à la route. Bref, à moins de conduire comme le dernier des abrutis, cette 135i est précise et corrige les moindres erreurs du conducteur durant la saison froide avec les dispositifs d’aide à la conduite branchés bien sûr. En été, bien, il faudrait vraiment faire exprès pour sortir de route. Par contre, avec 300 chevaux, tout est possible! Pour résumer, la Série 1 est un charme à conduire, même avec le « petit » moteur de la 128i qui ne développe que 230 chevaux, à peine!
Inclassable, cette bombe pourrait attirer des acheteurs de voitures bien plus dispendieuses à la recherche de performances aiguisées. Pour les moins fortunés, il faudra convaincre votre banquier de vous avancer les quelques 42000$ requis pour l’achat de cette petite BM. Ce n’est que quelques bidoux de plus qu’une MINI John Cooper Works, un argument de taille!
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