Plus qu’une simple GTI!

Par Vincent Aubé

Pour tous ceux qui apprécient les voitures de type sleeper, ce texte est pour vous ! La petite Volkswagen Golf de deuxième génération qui appartient à Yan Jolicoeur est déjà un exploit en soi. Au premier regard, cette belle allemande – un des plus beaux modèles de la marque – n’a pas grand-chose qui la différencie des autres MkII encore présentes sur nos routes. À part le pare-chocs RS à travers duquel on peut apercevoir le refroidisseur Vibrant et les jantes Monte Carlo de 17 pouces provenant d’une Golf MkIV, rien n’indique que cette petite compacte est capable d’accélérations monstrueuses ! Quoique lorsqu’on a lu l’écusson à l’arrière – R32 T quattro – on commence peut-être un peu à comprendre… un peu !

La mécanique du diable

La mécanique d’origine d’une R32 émet un son tellement mémorable qu’il est difficile d’imaginer ce qu’une version hautement modifiée serait capable d’émettre. Les gars de DM Motorsport ont quand même réussi à garder ce son rauque si particulier des VR6. D’ailleurs, lorsque Yan démarre sa Volks, c’est à ce moment bien précis qu’on comprend que ce qui se trouve sous le capot a été quelque peu altéré. En fait, le moteur V6 de 3,2-litres à 24 soupapes tiré d’une R32 aurait déjà été suffisant pour donner à cette compacte l’énergie nécessaire pour aller très vite. C’est mal connaître les ambitions de Yan et des sorciers de DM. Ayant soigneusement joué avec plusieurs composantes internes du moteur – je vous laisse le soin de consulter la fiche technique plus bas – les techniciens ont installé un turbocompresseur GT4088R, une turbine conçue pour les mécaniques de plus de 700 chevaux. Vous me voyez venir ? Avec l’échappement, le refroidisseur et la magie effectuée sur le moteur, Yan a 606 chevaux aux roues à son service et 592 livres-pied de couple grâce aussi au fine tuning de la firme Unitronic Chipped. Est-ce bien nécessaire d’en ajouter ? Il y a un élément qui différencie les gars de DM Motorsport : leurs connaissances en aéronautique. Sans vous révéler leurs trucs inédits, disons qu’ils appliquent ce qu’ils ont appris il y a plusieurs années pour arriver à leurs fins.

Transmettre cette puissance

C’est bien beau toute cette puissance, mais encore faut-il réussir à l’appliquer sur l’asphalte. Pour pallier à ce problème, la configuration traction avant est abandonnée pour une traction intégrale Quattro, un choix logique ! En fait, le gros du développement de cette voiture a été de trouver la solution pour loger le différentiel Audi sous l’arrière de cette déjà petite voiture. Bien que les gars de DM sont restés muets ou presque sur leurs techniques, on peut vous affirmer que le réservoir à essence n’est plus le même. Cette R32 plus légère est maintenant capable de parcourir le quart de mille en 10.75 secondes à 144,6 milles à l’heure. Sans l’apport de la traction intégrale, ces temps seraient tout simplement impossibles. Et ces temps sont été accompli avec des pneus de rue. Imaginez !

Utilisation quotidienne

Difficile à croire, mais Yan utilise sa VW tous les jours durant l’été, bien sûr. Pour la consommation d’essence, on n’a pas besoin de vous dire qu’il est devenu ami avec le pompiste. Malgré tout, la Golf n’est pas si terrible à conduire dans la rue. Bref, elle est passablement facile à vivre au quotidien. En conduisant sous la pression du turbo, la voiture est très confortable. Lorsqu’ il appuie sur le champignon par contre, la petite allemande s’approche des fusées de la NASA. La suspension KW Variant 3 demeure confortable et la cage sur mesure confectionnée par DM est absolument nécessaire à cause du stress généré par la mécanique plus puissante. Cette cage a aussi le mérite de rassurer les passagers et son conducteur. À l’intérieur, le tableau de bord d’une MkIV ajoute un peu de modernité à l’ensemble, tandis que les bancs sport d’une GTI 337 complètent le traitement extrême.

La pièce de résistance

Mais, le plus gros accomplissement de cette Volkswagen, c’est sa double personnalité. Même si le rouge d’Acura NSX n’a rien de discret, il n’en demeure pas moins que l’extérieur ne donne aucun indice aux autres automobilistes sur la route. En théorie, cette GTI n’est qu’une GTI en bon état, mais en pratique, c’est autre chose, croyez-moi ! Surveillez les pistes d’accélération, car cette bombe va continuer de hanter les grosses pointures pendant tout l’été, c’est sûr ! Un gros merci à Yan Jolicoeur et toute l’équipe de DM Motorsport pour leur temps et leur passion.

Moteur
VR6 3,2-litres tire d’une Golf R32
Limité à 7200 tr/min
Ratio de compression : 8.5 :1
Pistons : Ross
Bielles (connecting rods) : Cunningham
Tête retravaillée
Couvert de valve: black powder coat
Collecteur d’admission : HPA
Turbo : GT4088R
Valve de surpression (blow-off) : VF Engineering DV
Wastegate: Tial 44mm
Headers et collecteur d’échappement : Pagparts
Échappement: sur mesure 3 pouces de diamètre en acier inoxydable
Refroidisseur : Vibrant
Tuyauterie refroidisseur de 2,5 et 3 pouces de diamètre.
Nitro : NOS pour refroidir le refroidisseur
Batterie : Optima Red
Radiateur : PWR
Pompe à essence : Walbro
ECU : OEM Unitronic chipped

Suspension et châssis

Cage sur mesure DM Motorsport
Suspension ajustable KW Variant 3
Freins avant : tirés d’une Golf VR6 Driver Edition (Brembo + EBC)
Freins arrière : tirés d’une Golf VR6 Driver Edition (Brembo + EBC)
Jantes : Monte Carlo OEM 17 pouces
Pneus : Falken Azenis 205/40/17
Sway bar : 25 mm avant 25 mm arrière

Transmission
Transmission : HP+
Embrayage : clutshMaster twin disk FX700
Différentiel et arbre: sur mesure DM Motorsport

Extérieur
Pare-chocs avant : RS
Autres : contour d’ailes 16V
Peinture : rouge Acura NSX

Intérieur
Bancs : Recaro GTI 337 MKIV
Volant : MOMO
Tableau de bord : MKIV
Audio / Vidéo : Alpine

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