En lisant les commentaires à propos des restrictions de la SAAQ concernant les véhicules modifiés, j’ai remarqué beaucoup d’usagers qui semblent être ravis que ces dernières pourraient diminuer le nombre de Ti-Counes sur la route. Ti-Coune est un terme péjoratif utilisé pour décrire un conducteur sur la route qui vous ennuie d’une certaine façon. En général, ils sont reconnaissables par une ou plusieurs des caractéristiques suivantes:
– il est jeune
– il porte une casquette (vers l’avant ou vers l’arrière)
– il possède une voiture bon marché
– il installe des modifications peu coûteuses et/ou de piètre qualité
– il installe un échappement bruyant
– il applique beaucoup d’autocollants
– il est un conducteur irrespectueux
– il est un conducteur dangereux
– il donne une mauvaise image de la scène
Nous avons tous été jeunes à un certain moment dans nos vies et nous avons probablement été coupables d’au moins une des caractéristiques énumérées ci-dessus à un moment ou à un autre. Cela fait partie du processus d’apprentissage. Je ne comprends pas comment tant de gens peuvent penser que l’instauration de nouvelles lois contre les véhicules modifiés puisse être positive.
Comme je l’ai mentionné dans mes articles précédents, le principal problème ici est que la ligne directrice de la SAAQ est beaucoup trop vague et sujette à interprétation. Que vous conduisez une Honda Civic 1995 ou une Audi A4 2014, vous pourriez être victime d’une mauvaise interprétation de l’une des nombreuses lois. Nous avons entendu trop d’histoires de personnes qui reçoivent des contraventions pour les modifications qui devraient être légales. Et encore, nous avons même entendu parler de conducteurs de voitures non modifiées se faire intercepter car l’agent croyait qu’elles l’étaient. J’ai dû subir le fameux test de la broche sur mon échappement d’origine, heureusement sans recevoir de contravention. Je suis sûr que beaucoup d’autres ont subi ce sort.
Comme toute tendance, il y aura toujours des gens qui vont aller trop loin. Mais de là à applaudir plus de restrictions qui finissent par nuire à tous ceux qui pourraient vouloir faire la plus simple des modifications. Il faut faire la juste part des choses. C’est sans parler de toutes les entreprises et leurs employés dont la subsistance dépend d’un marché secondaire dynamique.