C’était écrit dans le ciel. FCA ne l’a pas encore annoncé officiellement, mais la production de la Dodge Viper a été condamnée dans un récent accord entre l’UAW (United Auto Workers, syndicat américain des travailleurs de l’automobile) et FCA. L’entente de principe devrait être ratifiée la semaine prochaine. La dernière Viper verrait le jour en 2017.
La Dodge Viper a d’abord été produite en 1992. À ce moment, il s’agissait d’un coup d’éclat de Dodge qui prouvait que la passion automobile puissante n’était pas éteinte. En 2008, Chrysler déclarait faillite. La marginale Viper fut aussitôt sacrifiée, ce qui était extrêmement triste mais pas surprenant.
C’était sans compter sur Ralph Gilles, un Montréalais d’origine haïtienne passionné de sport automobile devenu l’un des dirigeants les plus influents de Chrysler. En 2013, Gilles réussissait à remettre une nouvelle SRT Viper en production.
Mais un prix prohibitif et une concurrence de plus en plus forte et raffinée ont relégué le serpent venimeux au rang de faire-valoir. En 2014, par exemple, seulement 107 Viper ont trouvé preneur au Canada, dont 12 au Québec.
La Viper est assemblée à la main par une poignée d’environ 80 passionnés dans une petite usine de Conner Avenue à Detroit. Malheureusement, chez FCA l’heure n’est plus à la passion. Elle est à la rationalisation et la Viper est tout sauf rationnelle.