St-Eustache semble heureux de se débarrasser de l’autodrome

La ville de St-Eustache a publié plus de détails sur son projet d’acheter l’Autodrome et de le transformer en parc industriel léger. Rempli de langage positif, le communiqué de presse ignore complètement tous les fans de course qui seront déçus.

L’Autodrome est l’endroit le plus proche et le plus facile pour les gens de courser leurs véhicules d’une manière sûre et sécurisée. Merci beaucoup monsieur Charron!

Saint-Eustache, le 30 mai 2018 – Tel qu’annoncé en avril dernier, la Ville de Saint-Eustache a fait l’acquisition du site de l’Autodrome Saint-Eustache afin d’en faire un projet de développement économique porteur. Une fois les étapes franchies pour finaliser la transaction, dont un changement au schéma d’aménagement de la MRC de Deux-Montagnes et l’obtention de l’aval de la Commission de protection du territoire agricole du Québec, le site deviendra donc un espace voué à des usages légers, tel que de l’entreposage commercial et industriel, et ce, afin de répondre à une très forte demande, qui ne peut être comblée nulle part ailleurs sur le territoire.

« Le choix d’en faire un espace voué à de l’entreposage léger s’est imposé de lui-même, puisqu’il constituait l’option la plus rentable et présentant le plus d’avantages pour la Ville et ses citoyens. Il faut savoir qu’il y a très peu d’options d’aménagement réalisables à cet endroit, situé en zone agricole. En premier lieu, le terrain ne peut être rendu à l’agriculture, en raison des activités passées. Deuxièmement, l’absence de services municipaux, égouts et aqueduc, constitue un frein majeur à l’établissement d’un parc industriel ou d’un îlot résidentiel, deux options qui s’avéreraient plus coûteuses à réaliser et contre lesquelles la Commission de protection du territoire agricole pourrait, de surcroît, s’opposer fermement », d’expliquer le maire de Saint-Eustache, M. Pierre Charron. Parmi les avantages, le maire souligne le fait que ce projet ne nécessite que des travaux d’aménagements très mineurs et une décontamination superficielle du terrain, les tests de sols effectués ayant confirmé que le niveau de contamination actuel est acceptable pour l’usage futur envisagé. De plus, cet espace d’affaires n’aura qu’un impact négligeable sur la circulation sur le boulevard Arthur-Sauvé, et n’occasionnera aucune nuisance sonore aux résidents des quartiers situés au nord.

Un emprunt à court terme rapidement amorti

Le maire Charron affirme que pas une seule semaine passe sans que la Ville ne reçoive une demande pour des espaces d’entreposage, demande à laquelle il lui était impossible jusqu’ici de répondre, la vocation de l’Innoparc Albatros étant d’accueillir des entreprises innovantes et créatrices d’emploi. « La nouvelle de la vente du site de l’Autodrome à la municipalité commençait à peine à circuler que déjà, nous recevions des appels de gens d’affaires désireux de se mettre sur les rangs pour acquérir un lot », poursuit le maire, qui ajoute « Compte tenu de cette très forte demande, il est d’avance assuré que ces terrains trouveront preneurs et que les sommes investies pour l’acquisition et l’aménagement du site seront très rapidement amorties. Mieux encore, la revente des terrains devrait rapporter entre 8 M$ et 10 M$, et des revenus de taxes de trois à quatre fois supérieurs à ceux perçus actuellement ».

Aucune taxe supplémentaire, ni compte de taxes spécial pour les citoyens

Le maire tient à rassurer les citoyens inquiets de devoir payer une taxe supplémentaire pour l’acquisition du site. « Aucune taxe supplémentaire ne sera appliquée et soyez certains que cet investissement n’entraînera aucune hausse de taxes future. Le libellé de l’avis public, qui mentionne qu’une taxe spéciale sera appliquée suite à l’adoption du règlement d’emprunt, emploie une terminologie légale que nous avons l’obligation d’inscrire dans tout avis public portant sur des règlements d’emprunt. Nous concevons très bien qu’elle porte à confusion, mais l’acquisition du site de l’Autodrome, une réelle opportunité pour la ville, n’aura aucun impact sur le compte de taxes des contribuables, ni à court, ni à long terme », dit-il.

À propos de l’écart entre le montant pour l’acquisition et le règlement d’emprunt

Désireux de rectifier les données et chiffres alarmistes qui circulent, le maire a indiqué que l’écart entre le coût d’acquisition du site, qui est de 5,3 M$, et le montant de 6,754,000,00 $ prévu au règlement d’emprunt, s’explique par le fait que la Ville s’est donnée une marge de manœuvre pour pouvoir pallier à toute éventualité. « En somme, la Ville n’emprunte pas 6,7 M$, elle se donne une capacité d’emprunt pour ce montant, un peu comme lorsqu’un propriétaire demande une marge de crédit hypothécaire. Rien n’indique que nous aurons à utiliser la totalité des sommes prévues dans le règlement d’emprunt. Comme la demande est forte, les terrains devraient s’envoler rapidement, et l’emprunt, être remboursé à court terme. Mieux que cela, la revente générera des revenus de l’ordre de 8 M$ à 10 M$, soit bien supérieurs à l’emprunt », précise Pierre Charron.

La marge entre le coût de l’acquisition et le montant prévu au règlement d’emprunt couvrira les frais afférents pour la démolition de certaines installations existantes, les honoraires professionnels liés à la transaction, les intérêts pour un prêt à court terme, et comprend, en outre, une importante marge de manœuvre pour faire face aux imprévus. « Une façon d’agir courante dans toutes les villes, chez tout gestionnaire prudent », ajoute le maire, qui conclut sur ce chapitre en disant que cette transaction ne représente en rien une dépense, mais un investissement. « Il faut savoir saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent, et l’acquisition du site de l’Autodrome représente un investissement des plus payants pour toute la collectivité ».

Les étapes à venir

Certaines étapes restent encore à franchir avant que la transaction puisse être finalisée à la date prévue de septembre 2019, dont un changement d’usage à faire au schéma d’aménagement de la MRC de Deux-Montagnes et obtenir l’aval de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Dans l’intervalle, ce projet porteur sera présenté aux citoyens d’ici peu sur la nouvelle plate-forme de consultation de la Ville de Saint-Eustache, accessible via le lien suivant : imaginons.saint-eustache.ca« Les citoyens pourront obtenir des réponses à toutes questions pouvant subsister et amener des idées, l’objectif final étant de maximiser ensemble les retombées positives de ce projet », dit-il en conclusion.