Budget Québec 2015-2016

Spaceman Spiff

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C'est clairement du côté des dépenses que le gouvernement a dû se tourner pour atteindre sa cible d'équilibre. En Santé, les 32,8 milliards de budget ne représentent qu'une hausse de 1,4 % - l'année précédente, l'augmentation avait été de 4,2 %.

En Éducation, la croissance est quasi-nulle à 0,2 %; elle avait été de 1,6 % en 2014-2015. «Les commissions scolaires vont voir leurs revenus augmenter à cause des valeurs foncières», de rappeler le président du Conseil du trésor Martin Coiteux, pour qui les compressions seront plus senties en santé qu'en éducation.

Pour l'ensemble des autres ministères, la croissance des dépenses est ramenée à 1,2 %. L'an dernier, Québec prévoyait une hausse globale des dépenses de 0,7 %. Elle sera plutôt de 1,2 %, un écart qui s'explique par l'inscription de dépenses de sociétés d'Etat à des ministères.

Au cours des dix dernières années, la croissance annuelle des dépenses avait été de 4 %.

Ce retour au déficit zéro, après six budgets à l'encre rouge, se fait sans alourdir le fardeau fiscal des contribuables et des entreprises « dans ce budget », de préciser M. Leitao.

Le budget de l'an dernier et le mini-budget de décembre 2014 faisaient monter la facture aux contribuables de 700 millions.

Taxes santé

Des réductions seront même au menu, mais pour l'an prochain: on abolira graduellement la taxe santé à compter de 2016-2017. La totalité de la taxe disparaîtra en 2019-2020, privant Québec de 744 millions de recettes.

L'engagement électoral était de faire disparaître cette contribution au cours du mandat, «il y aura d'autres budgets d'ici 2018», de souligner le ministre Leitao.

Pour l'an prochain aussi, la mise en place d'un «bouclier fiscal», une proposition de la commission du fiscaliste Luc Godbout, pour préserver des crédits d'impôts qui échappent actuellement aux moyens revenus dès que leur salaire augmente.

Toujours pour l'an prochain, afin d'inciter les ainés à rester au travail, on augmentera sur trois ans, de 4 000 $ à 10 000 $, le crédit d'impôt pour travailleurs. L'âge cible sera en même temps abaissé de 65 à 63 ans. Mais en même temps toutefois, on hausse l'âge d'admissibilité au crédit d'impôt en raison de l'âge, un gain annuel de 18 millions pour le gouvernement.
http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201503/26/01-4855793-quebec-un-budget-equilibre-la-sante-et-leducation-ecopent.php
 
Points Saillants:
Après six années consécutives de déficits, l'État québécois atteindra l'équilibre budgétaire en 2015-2016. Le déficit sera de 2,35 milliards de dollars en 2014-2015, comme prévu.

Québec n'annonce aucune nouvelle augmentation de taxe ou d'impôt, ni nouvelle hausse de tarif.

Le gouvernement a un plan pour alléger le fardeau fiscal des particuliers et des entreprises, mais il faudra se montrer patient. Il s'étire sur cinq ans et aucune réduction n'est prévue dans l'année en cours.

Le gouvernement vise à abolir graduellement la taxe santé, mais seulement à compter de 2017. Un contribuable qui paye 200 $ cette année, devra débourser encore 200 $ l'an prochain, puis 125 $ en 2017, 80 $ en 2018 et rien en 2019.

Inspiré du rapport Godbout, Québec crée un «bouclier fiscal» à compter de 2016, sous forme de crédit d'impôt remboursable destiné à compenser les pertes fiscales occasionnées par une augmentation de revenu.

Dans le but de les maintenir au travail, les travailleurs âgés de 63 ans et plus auront droit à un crédit d'impôt bonifié pouvant atteindre 902 $.

Les entreprises verront leur fardeau fiscal allégé, mais progressivement au cours des cinq prochaines années, pour atteindre au total une baisse de 504 millions d'ici 2020. Le fardeau fiscal des PME devrait avoir chuté de 31 millions en 2020. Le taux d'imposition des entreprises sera revu à la baisse, en vue de stimuler l'investissement.

L'allégement du fardeau fiscal des particuliers sera très graduel: l'impact sera nul en 2015-2016, et de seulement 141 millions en 2016-2017. Québec anticipe une baisse totale du fardeau fiscal des particuliers de l'ordre de 2 milliards d'ici 2020.

Le retour à l'équilibre budgétaire est rendu possible grâce à un contrôle serré des dépenses gouvernementales. Le taux de croissance des dépenses est de 2,1 % en 2014-2015 et ne devrait pas dépasser 1,2 % en 2015-2016.

Pour contenir la croissance des dépenses, Québec procédera au cours des prochaines années à une réorganisation majeure de l'administration gouvernementale, qui se traduira par de nombreuses fusions et abolitions d'organismes. À terme, on anticipe des économies de l'ordre de 400 millions de dollars.
 
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