Police vs chars modifées

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Une série d’opérations policières au centre-ville de Montréal a suscité l’outrage dans la communauté du tuning.

Au cours des derniers mois, la police de Montréal à fait remorquer de nombreux véhicules suite à leur arrestation. La plupart des conducteurs étaient des membres de MontrealRacing. Selon des témoins, la police s’installerait à un endroit particulier (souvent près de l’extrémité ouest du centre ville) et attendrait que des véhicules semblant être modifiés passent près. Une fois le véhicule arrêté, un policier l’inspecterait afin d’y identifier les modifications illégales les plus populaires telles que les silencieux non conformes, les vitres trop teintées ou les lumières et marqueurs de position colorés.

Si le véhicule semble avoir violé l’une des directives sur la modification des véhicules publiés par la SAAQ (Cliquez ici pour voir le document), l’officier saisit le véhicule sur le champ et l’envoie immédiatement à la fourrière aux frais du propriétaire. Les coûts reliés au fait de sortir le véhicule de la fourrière sont d’environs 40 dollars par jour d’entreposage, plus les 100 dollars de remorquage suite a l’arrestation. Par la suite, vous devrez payer plusieurs centaines de dollars afin de faire remorquer votre auto de la fourrière jusqu’à un garage mandaté de la SAAQ pour y passer une inspection puisqu’il ne vous laisse pas conduire le véhicule tant qu’il n’est pas jugé légal par la SAAQ.

Plusieurs propriétaires de véhicule s’ayant fait arrêter et saisir leur véhicule clament qu’il s’agit d’un abus de pouvoir de la part de certains officiers.

Une de ces personnes s’appel Chris McIntosh et il conduit une Jetta Vr6 2000.

‘’ C’est rendu ridicule, ils ont fait de nombreuses arrestations il y a quelques années lorsqu’il n’y avait pas encore de lois claires sur les autos modifiées. De nombreuses personnes se sont fâchées et on fait des plaintes, de telles sortes que la SAAQ a décidé de publier ce guide disant clairement ce qui est légal de ce qui ne l’est pas. Je crois que la plupart des gens n’ont aucun problème à respecter cela, mais ça ne semble pas être le cas chez les policiers. Depuis quand pouvons-nous remorquer une auto, car elle est trop basse ? La SAAQ dit qu’ils peuvent envoyer une auto à l’inspection, mais ils ne peuvent pas la remorquer. Les policiers ne sont pas mécaniciens, c’est pour cette raison que nous avons des garages certifiés par la SAAQ.’’

McIntosh à été forcé de payer 160$ pour sortir son auto de la fourrière, un autre 300$ en remorquage et il a reçu une amende de 437$ pour un silencieux illégal et des roues trop larges selon ce que dit le ticket. Deux autres véhicules, une Honda Civic Sir et une Volkswagen Golf se sont aussi fait remorquer au même moment que prenait place l’incident de McIntosh, soit le 21 juillet sur la rue Crescent.

Junior, un autre membre de MontrealRacing, s’est fait saisir son Chevrolet Blazer le 8 septembre dernier au coins de René-Lévesque et Fort alors qu’il allait entrer sur la 720. Le Blazer a seulement une suspension rabaissée, mais il n’a pas reçu de ticket indiquant l’infraction.

Récemment, le 19 septembre, Katay, l’organisateur d’une des plus grandes expositions d’autos modifiées au Québec, le Car Fever, s’est fait saisir sa Subaru STI aux coins de Peel et St-Catherine. La STI de Katay est munie de jantes et d’une suspension rabaissée, elle semble passé le test de la SAAQ selon les photos que nous avons vues.

Dans chaque cas, c’est un officier du nom de Bégin qui est présent et conclut les inspections. McIntosh dit que monsieur Bégin connaît bien cela, mais semble tolérer discussion ou argumentation. S’il n’aime pas votre véhicule, il le fera remorquer.

Selon le code de la Sécurité Routière, un officier a le droit d’arrêter n’importe quel véhicule pour une inspection s’il y a raison de croire que ce véhicule pourrait être en violation à la loi. Ce qui est peu clair, est pour quelles raisons un véhicule peut être remorqué. Nos jurisconsultes ici sur MontrealRacing ne pouvaient pas proposer une explication quant à pourquoi tant de véhicules sont remorqués. Il est certain qu’un policier peut faire remorquer un véhicule dans certaines conditions telles qu’ivresse au volant, mais maintenant, monsieur Bégin et ses supérieurs semblent appliquer cela aux véhicules modifiés en violation au CSR. Jusqu’ici, le consensus général était que si un véhicule a une modification illégale, le conducteur serait étiqueté et/ou envoyé à l’inspection de sorte qu’un mécanicien qualifié puisse déterminer si le véhicule est sécuritaire pour la route.

Ironiquement, plusieurs amateurs de voitures applaudissent la police pour les efforts effectués afin d’empêcher les silencieux trop bruyants, les lumières colorées et toutes les autres modifications visqueuses et ennuyantes. Malheureusement, même les pièces de qualités et sécuritaires semblent être devenues la cible. Si cela est le cas, les propriétaires de véhicules devraient prendre grand soin de s’assurer que leurs modifications soient conforme à la loi, ou éviter le centre-ville pour l’instant.

Update 09/21/2007 : Dans un effort d’aider la communauté et de découvrir ce qu’est exactement la nature de l’opération de M. Begin, nous avons contacté la police de la CUM et avons demandé une entrevue avec lui et ses supérieurs. Notre requête a été retournée dans les heures qui ont suivi et l’amical officier au département des relations médiatiques de la CUM nous a répondu que notre demande avait été transférée au Directeur de la Sécurité Routière et que nous serons contactés par celui-ci dans les prochains jours.

Nous avons reçu un appel peu après par Monsieur André Côté, officier de police responsable de tous les problèmes concernant les véhicules modifiés à Montréal. Vous l’avez probablement aperçu à l’une des expositions de voitures modifiées de Montréal au volant de la Honda Civic SIR. Monsieur Côté est probablement la meilleure personne avec qui nous pourrions travailler. Il est très bien informé et comprend très bien l’industrie du tuning. Nous tenterons d’obtenir une rencontre la semaine prochaine entre nous et l’officier Bégin. Le but de cette réunion, sera de vérifier leur interprétation légale des incidents de remorquage sous le CSR et de découvrir exactement ce qu’est la portée de l’opération entière.

Si un arrangement ne peut être atteint où le remorquage n’est pas le meilleur moyen de régler le problème, alors le prochain but de la rencontre sera de trouver qu’est ce qui rend un véhicule illégal au code la sécurité routière afin de transmettre ses informations aux amateurs de voitures afin de s’assurer que tous aient des véhicules légaux.

S’il vous plait, restez attentif à la prochaine mise à jour qui aura lieu lundi le 24 septembre 2007.

Update 9/24/2007: On a parler avec M. Côté ce matin et puis on essaie de trouver un date pour une rencontre avec M. Bégin. On prevoit avoir des nouvelles cette semaine.

Update 10/01/2007: Malheureusement on n’a aucun nouvelle a rapporter. Il semble que ils sont en aucun rush de nous rencontrer mais on continue notre recherche pour des réponses.

Update 10/09/2007: Le meeting est planifié pour mercredi le 10 octobre a 10h00. Notre rapport sera publis mercredi soir ou jeudi matin.

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