Le style JDM, plus qu’une question de volant!

Par Vincent Aubé

Tous ceux qui fréquentent les évènements de voitures modifiées, les « show’n’shine », les manches du championnat DMCC, les courses d’accélérations et autres évènements de ce type connaissent les voitures JDM (Japan Domestic Market). Même s’il fait froid ces jours-ci et que la crise économique refroidit nos ardeurs en ce qui concerne nos joujoux, il y a encore un bassin de « trippeux de chars » assez appréciable. La preuve, il y a combien d’amateurs qui consultent ce site web? Pas mal plus que vous ne le pensez.

Cette semaine, on veut parler un peu des voitures JDM. Phénomène assez populaire depuis l’adoption de cette loi canadienne, plusieurs membres de la « communauté voiture québécoise » optent pour ce choix, moi inclus. Ceux qui lisent mes blogues savent que je me suis procuré une Lancer Evolution I 1993 il y a quelques temps déjà. Les premiers tours de roues furent un peu surprenants étant donné la puissance du quatre-cylindres 4G63 de Mitsubishi, mais après quelques semaines dans la neige, je peux vous affirmer que cette petite berline est difficile à contrôler, mais le plaisir est multiplié par 10. J’ai la chance de pouvoir conduire des voitures de presse de l’année et, de plus en plus, les nouvelles béquilles technologiques nuisent à l’expérience de conduite. Un des avantages de ces voitures âgées, c’est qu’en étant moins sophistiquées, le pilote doit être plus alerte pour contrôler sa bête. De là le plaisir!

Conduire de l’autre côté

Sauf exception, la plupart des voitures importées directement du Japon ont le volant du « mauvais côté ». Plusieurs gens intéressés par ces véhicules d’une autre époque n’aiment pas cette caractéristique. Il est normal d’être un peu craintif au début, mais pour avoir conduit quelques voitures du mauvais bord, je vous rassure que le temps d’acclimatation n’est pas si long. Après une heure, c’est déjà facile. Un conseil que je donnerais à quelqu’un qui commence avec ce type de voiture est d’avoir l’œil droit enligné avec la ligne à la droite du véhicule sur la route. Lorsqu’on conduit une voiture canadienne, c’est notre œil gauche qui s’enligne sur la gauche. C’est le même procédé pour une JDM, mais de l’autre côté.

Une JDM avec volant à gauche

Il faut aussi savoir qu’au Japon, ce ne sont pas toutes les voitures qui ont le volant du même côté. Par exemple, la plupart des Porsche nipponnes sont à volant gauche. D’autres modèles européens sont aussi configurés comme nos véhicules d’ici. Il suffit de demander à votre importateur s’il peut se procurer un modèle de ce type.

L’importateur

Pour avoir fréquenter quelques établissements d’importation automobile, je peux vous garantir qu’il y a plus d’un charlatan dans cette industrie. La meilleure chose est de vous informer auprès de la SAAQ si le commerçant est bel et bien enregistré comme un vendeur de voitures. S’il ne l’est pas, vous n’aurez aucun recours contre lui si jamais votre voiture vous lâche après deux jours d’utilisation. Vaut mieux être averti!

Les avantages

Un des avantages notables est l’état des voitures nipponnes. La plupart n’ont pas une once de rouille sur leur carrosserie et l’état mécanique est souvent supérieur à ce qui se trouve ici puisque les normes japonaises sont plus sévères. De plus, il y a tellement de modèles qui n’ont jamais franchi nos frontières. On n’a qu’à penser à toutes les Nissan Skyline R32 qui roulent déjà sur nos routes. Ces bolides sont puissants à souhait et leurs performances sont parfois comparables à des voitures plus modernes et plus chères.

Les inconvénients

S’il y a une chose qui peut jouer contre les propriétaires de ces bolides d’outre-mer, c’est bien l’approvisionnement en pièces. Déjà que les voitures sont âgées, plusieurs pièces ne sont pas disponibles en Amérique. Importer une pièce du Japon peut prendre du temps, ce n’est pas idéal! L’autre désavantage des JDM est que souvent, les forces policières trouvent le moyen de dénicher un détail non conforme avec les lois de la route. Vaut mieux être prêt à faire face à la musique.

Le style JDM

C’est bien beau tout cela, mais hormis les voitures JDM, il y a aussi le style JDM. Pour ce dernier, pas besoin d’un volant à droite pour l’adopter. Évidemment, posséder une voiture d’origine japonaise aide beaucoup. Le nombre de maisons de tuning japonaises est assez grand et on connaît tous les plus grands noms. À partir de ces créations, on peut facilement s’inspirer des styles assez « flashs » des tuners du pays au soleil levant. D’ailleurs, notre ami Jeremy vous offre quelques photos de certaines voitures JDM, mais aussi de quelques bolides nord-américains qui s’inspirent directement de ce style particulier « m’as-tu-vu » du Japon. Bon visionnement!

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