2009 Classe B

Subtilement solide

J’aime toujours bien parler des apparences, des impressions. Cela m’amuse puisqu’en vieillissant, je réalise qu’il est très risqué de porter un jugement sur quelque chose en se basant purement sur des indices visuels. Pour certaines personnes, dont mon épouse, qui sont douées dans l’art d’estimer le caractère d’un individu en une seule rencontre, se baser sur l’enveloppe extérieure peut s’avérer très révélateur.

Encore une fois, c’est dans le domaine automobile que l’on retrouve certains des meilleurs exemples où il ne faut surtout pas se baser sur les apparences. La Classe B de Mercedes est un des cas les plus typiques. À combien de reprises ai-je entendu des commentaires tels que : « La B, c’est la Mercedes des pauvres » ou bien « La Classe B n’est même pas une vraie Mercedes ». Quelle erreur de jugement! J’y reviendrai.

La décision prise par Mercedes d’amener au Canada la Classe B pour l’année modèle 2006 fut très risquée. Premièrement, les concessionnaires américains ne voulaient rien savoir de cette minifourgonnette Mercedes trop petite qui risquait de faire pâlir l’étoile à trois pointes. Généralement, un refus aussi catégorique du marché américain fait que nous, pauvres Canadiens, ne verrons jamais ce véhicule. Mais voilà que Mercedes a épaté tout le monde en lançant non seulement la smart au Canada, mais aussi la Classe B, sans le support important de ventes des États-Unis.

Et quelle bonne idée ils ont eue. Depuis son arrivée, la Classe B a été vendue à plus de 8 400 exemplaires au Canada. Enfin, ce n’est pas difficile à comprendre pourquoi; la Classe B est une vraie Mercedes; de A à Z, en passant par B bien sûr, la B n’a rien à envier à ses consœurs.

Après trois ans, le temps est venu pour la B 200 de faire peau neuve. Mercedes a eu l’idée intéressante de lancer la nouvelle B au Nouveau-Brunswick… Nouvelle B au Nouveau-Brunswick, vous voyez l’astuce…

En fait, même si pour 2009, la Classe B s’est refait une petite beauté, les changements sont très subtils. J’aurais plutôt tendances à les qualifier d’imperceptibles ou presque. Les pare-chocs avant et arrière ont été revus de même que la grille de calandre et le capot. Toutes les versions sont maintenant dotées de jantes redessinées. Certaines autres modifications sont encore moins évidentes comme une nouvelle poignée pour le hayon et une antenne plus courte.

Au regard, par contre, la Classe B 2009 semble plus mature, plus évoluée. L’habitacle propose maintenant un niveau d’équipement de série rehaussé comportant un système audio et de communication Bluetooth de nouvelle génération ainsi que des coussins de sièges redessinés.

Ce qui n’a pas changé, c’est le volume surprenant de la cabine. L’espace intérieur est maximisé pour assurer une polyvalence étonnante pour une voiture de ce gabarit. De plus, les baquets avant sont d’un confort impressionnant qui incite tout simplement la conduite décontractée.

Par contre, ces mêmes sièges disposent de beaucoup de support latéral et lombaire qui, surtout lorsque jumelés au moteur turbo compressé, encouragent la conduite sportive. Deux versions du moteur de quatre cylindres de 2,0 litres sont disponibles chez la Classe B. Sans le turbo, le moteur génère 134 chevaux que l’on pourrait considérer comme étant un tantinet timides. En association avec la boîte CVT (manuelle cinq rapports de série), les accélérations ne sont pas vives. Par contre, ses 136 lb-pi de couple maintiennent les performances à un niveau honnête. La turbine, elle, rend l’histoire bien plus intéressante. Avec 193 chevaux et 206 lb-pi de couple à la disposition du chauffeur, on s’amuse beaucoup plus, peu importe la transmission (CVT ou manuelle six rapports).

De loin plus agréable, et ce, sans vraie pénalité au niveau de la consommation, la B 200 Turbo surprend par ses reprises et ses accélérations. La transmission CVT est parfaitement assortie au moteur et dispose même d’un mode manuel avec sept rapports préprogrammés. Ce qui impressionne le plus chez la B, c’est sa structure solide comme le Pont de la Confédération. Même les routes les plus accidentées n’ont pu brasser cette petite voiture qui semble aussi solide qu’un Classe GL.

Qui plus est, la B a une excellente tenue de route. Les suspensions (de base ou sport) absorbent tout sur leur passage, tout en permettant à la familiale diminutive de demeurer fermement ancré à la route. Les freins sont puissants et la direction est tout à fait précise et dosée.

La Classe B 2009 arbore une carrosserie plus dynamique qu’auparavant, mais n’a rien perdu de sa conduite exemplaire. Comme première ou même troisième voiture de famille, la B saura remplir toutes vos attentes que ce soit en termes de luxe, sécurité ou agrément de conduite. Les sceptiques n’auront qu’à passer quelques minutes derrière le volant pour se rendre compte que la petite Mercedes est effectivement aussi grande et digne que toutes les voitures de la famille.

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